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     Où tu t'endors  Ishtar Alabina 
     

     

     

    Lorsque je fermerai mes yeux,


    Reposé près de toi, heureux


    De cette existence ici-bas,


    J’implorerai mon doux trépas,


    D’avoir su aimer sans retour,


    Goûter au doux parfum de l’amour…

     

    **********


    Lorsque j’aurai atteint les rives


    D’Osiris, les eaux qui enivrent,


    J’ouvrirai la porte sacrée,


    Qui mène aux tombeaux scellés…


    Unis à jamais dans le feu,


    Sur la barque solaire des adieux…

     

    **********  

     

    Lorsque je vaincrai cette mort,

    Que mon âme quittera ce corps,


    Je traverserai les limbes,


    Invoquant ton nom toi ma nymphe…


    J’embrasserai cet univers,


    Baiserai tes douces paupières…

     

    **********


    Où tu t’endors, je veillerai,


    Telle une lampe éclairée,


    Te guidant au long du voyage,


    Sur mes lointains rivages,


    Ta demeure sera la mienne,


    Mon pharaon, je suis ta reine…


    ********** 

     

    Aux portes des pyramides,


    Le doux parfum de la myrrhe,


    S’élève vers le ciel, ma demeure,


    Reste, et sera à jamais ton cœur…


    Où tu t’endors, je serai là ;


    Je prendrai ta main dans l’au-delà…


     **********


    Je ne vis que par ce souffle,


    Qui m’étreint et ne s’essouffle !


    Ton âme unie à mon âme,


    Appelle Isis et réclame,


    La vie éternelle dans la fusion,


    De nos corps célestes fait de passion !

     

    **********

     
    Je vaincrai les démons de Seth,


    Élèverai sur ton chemin mon sceptre,


    Tu es à jamais ma flamme,


    Le feu de mon corps qui s’enflamme !


    Où tu t’endors, je veillerai


    Sur ton repos, ta destinée…

     

    **********

     
    Vois la cité du dieu Amon  !


    Sur son parvis, tu es Homme ;


    Où tu t’endors, je suis vivante !


    A jamais ta seule amante…


    Sur les rives où coule le Nil,


    Nos deux cœurs partent en exil…

     

    **********


    Où nous dormirons à jamais,


    Dans le livre des Morts ; secrets,


    Gardés aux portes de l’éternité,


    A jamais scellées par tes baisers,


    Aux confins des voûtes célestes,


    Notre amour vaincra les dieux funestes !

     


    « Déesse du ciel,


    Etends sur moi,


    Fais moi pénétrer dans la vie qui est tienne.


    Ne ferme pas tes portes devant moi.


    Puissé-je traverser le firmament,


    M’unir aux portes de l’aurore ».



    (Texte des Sarcophages, chapitre 644)


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    Unis à jamais00054472-2

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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