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Par CorpsRimes le 21 Mars 2013 à 18:47
Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681),
« La nuit et L'Aurore.»
1668
Paris, musée du Louvre
(C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean Schormans
Elle émerge des profondeurs de ses océans,
Là où l’obscurité fait place à la lumière,
Telle une étoile scintillante au firmament,
L’aurore se dévoile dans sa conscience claire…
Au flambeau de sa nuit, un sillage de roses,
Se répand au jour qui timidement se lève,
Chassant les ténèbres et leurs songes moroses !
Pour engendrer l’espérance, au voile qu’elle soulève…
L’astre d’or illumine la voûte de nos yeux,
Joue sa symphonie divine aux sons mélodieux !
Le froid d’une nuit se décline, en funestes adieux,
Là où se perdent, distances, repères silencieux…
Aux cieux, le chœur des anges, arrosent de leurs pleurs,
La vanité d’un monde, en sommeil qui se meurt…
Aurore de sa robe ailée éclaire le ciel,
De sa plus noble parure de feu, d’étincelles…
Elle déploie ses ondes flamboyantes à l’âme !
Qui s’imprègne du goût divin de l'Eternel,
Verse et répand en son sein, les eaux fécondes,
Miraculeuses, de sa présence immortelle….
Grâce, qui depuis la nuit des temps, orne l’Amour,
De son plus bel atours, à la source des jours,
Ensemence la terre de ses épis de blés,
Tel le laboureur, aux sillages des années…
Elle s’élève au-dessus des sommets, éveille,
De son chapeau doré, les oiseaux qui s’envolent
Dans une danse élégante, vers les cieux vermeils,
Caressent leurs cimes et leurs célestes auréoles…
L’aube qui naît, darde ses flèches de lumière,
Sur l’arbre de vie et ses racines en terre,
Irradie la nature, le ciel, les flots sacrés,
D’un glorieux réveil qui se noie d’immensité…
CorpsRimes
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