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    Louis Ernest Barrias

    « La nature se dévoilant à la Science »

    (1841-1905)

    Musée d’Orsay - Paris 

       Louis-Ernest Barrias, est un sculpteur français du XIX siècle, né à Paris le 13 avril 1841 et décédé à Paris le 4 février 1905), âgé de 64 ans.

     

    Il est issu d'une famille d'artistes, son père était peintre sur porcelaine et son frère aîné, Félix-Joseph Barrias, sera un peintre académique reconnu. Le jeune Louis-Ernest s'oriente vers des études artistiques. Entré à l'École des beaux-arts de Paris en 1858, il délaisse la peinture pour s'orienter vers la sculpture sous la direction de François Jouffroy. À 23 ans, il obtient le Prix de Rome et est engagé sur le chantier de l'Opéra de Paris. Il produira par la suite de nombreuses œuvres sculptées, la plupart en marbre. En 1881, il est récompensé par une médaille d'Honneur des Beaux-arts et fait chevalier de la Légion d'honneur en 1878, officier en 1881, commandeur en 1900, l'artiste remplace Dumont à l'Institut en 1884 puis succède à Jules Cavelier comme professeur à l'École des Beaux-arts, où il eut comme élève Victor Ségoffin.

    La majeure partie de son œuvre peut être vue à Paris, en statuaire publique, au Musée d'Orsay ou au cimetière du Père-Lachaise. (Source Wikipédia)

    La Nature se dévoilant devant la Science

     

    Cette statue est commandée en 1889 pour orner la nouvelle faculté de Médecine de Bordeaux. Une jeune femme, l'allégorie de la Nature, soulève d'un geste lent les voiles dont elle est enveloppée. Après avoir achevé la première version en marbre blanc pour le décor du bâtiment, Barrias en conçoit une seconde, polychrome, destinée à l'escalier d'honneur du Conservatoire des Arts et Métiers à Paris. Il exploite pour cela le marbre et l'onyx de carrières redécouvertes en Algérie.
    Taillées avec soin de manière à exacerber les capacités décoratives des matériaux, les différentes pièces jouent sur les veines de l'onyx rubané pour le voile, le jaspé du marbre rouge pour la robe, la préciosité du lapis-lazuli pour les yeux et de la malachite pour le scarabée, du corail pour la bouche et les lèvres.
    L'effet général est d'une richesse surprenante. L'œuvre appartient à un vaste mouvement de redécouverte de la sculpture polychrome, lancé par les trouvailles archéologiques et illustré cinquante ans plus tôt par Cordier. Devant le succès rencontré par l'œuvre, de nombreuses éditions en furent réalisées.

    (Source Musée d’Orsay- Paris)

      

     

    A l’école de médecine de Paris aujourd’hui l’université Paris V René Descartes.   

     "Toutes les sciences ont un but : dévoiler la nature. Depuis des siècles les physiciens, chimistes, naturalistes, médecins, ont torturé la nature pour qu’elle révèle ses secrets. A travers l’œuvre de Louis-Ernest Barrias,  nous avons peut-être la prophétie d’une nouvelle voie. Une voie qui consisterait à séduire la nature pour qu’elle se dévoile. Cette voie serait déjà empruntée par quelques  esprits plus sensibles  auxquels la nature dévoile petit à petit ses charmes. (Source http://naturnet.free.fr/blo/?tag=symbole)

    Je vous livre les propos, trouvés sur le net, de Nathanaël Gobenceaux, géographe :

     

      “Si quelque chose est dit sur la nature, alors ce n'est déjà plus la nature” (Cheng Hao).

     

     Au commencement était la Nature, libre de tout artefact, la nature à l'état sauvage, la nature au naturel. Puis l'homme est apparu, volontaire, intelligent, et il a voulu domestiquer cette Nature. Si on prend en considération la phrase mise ici en exergue, alors on peut dire que la nature n'existe plus depuis quelque temps déjà. En effet, notre société du bavardage où tout a été dit ne se prive pas de faire mention, un peu à toutes les sauces, de cet état de nature. Aujourd'hui, on a une tendance à la naturalisation, à l'empaillement de la nature, à sa remise en forme illusoire. On nous vend pour nature un ersatz campagne où même avec des œillères sévères on ne trouverait pas le moindre atome de naturel…. …on pourrait dire que la nature est ce qui reste une fois que l'homme n'est jamais passé. Ce que l'homme dans toute son ostentation n'a jamais touché, ce que l'homme dans toute sa prétention n'a jamais regardé. Or, à l'heure des toutes images et des satellites couvrant systématiquement la surface notre planète, peut-on dire que la nature existe encore sur cette terre ? Que celui qui trouve un morceau de nature le chante, le danse, mais que surtout il ne le répète à personne.

     

     

     

     

    La Nature et l'Homme - Khalil Gibran


    Au point du jour, en cette heure où l'Homme repose paisiblement sous le manteau du sommeil, j'étais assis dans un champ et conversais avec la Nature. J'étais allongé dans l'herbe verte et méditais sur ces sujets : " La Vérité est-elle Beauté ? La Beauté est-elle Vérité ? "

    En pensée, je fus transporté loin de toute région habitée par l'Homme et là, mon imagination souleva le voile de la matière qui cachait mon être intime. Mon âme s'ouvrit et je me rapprochai de la nature et de ses secrets, et mes oreilles purent entendre le langage de ses merveilles.

    " Pourquoi ces soupirs ? ", demandai-je à la douce brise.

    Et la brise me dit : " Parce que je sors de la cité qui s'est enflammée à la chaleur du soleil où les germes de la peste et de la contagion se sont accrochés à mon vierge vêtement. Mon chagrin est-il blâmable ? ".

    Puis, mes yeux se posèrent sur les fleurs au visage ravagé de larmes et j'entendis leurs timides plaintes. Je leur demandai : " Quelle est, charmantes fleurs, la raison de vos pleurs ? " L'une d'elles releva gentiment la tête et chuchota : " Nous pleurons parce que l'Homme viendra nous couper et voudra nous vendre sur les marchés de la cité. "

    Et une autre enchaîna : " Quand viendra le soir et que nous serons fânées, il nous jettera sur la décharge publique. Nous pleurons parce que la main cruelle de l'Homme ne tardera pas à nous arracher au lieu de notre naissance. "

    ...

    Puis, j'entendis le ruisseau se lamenter, comme une veuve pleurant son enfant mort, et je demandai : " Pourquoi pleures-tu, ruisseau à l'onde limpide ? "

    Et le ruisseau dit : " Parce que je dois couler à travers la cité où l'Homme me traîte avec mépris et me rejette, tant il préfère les boissons plus enivrantes. Il me transformera en éboueur de ses déchets, polluera ma pureté et changera ma bonté en infection "

    ...

    Peu après, j'entendis gémir les oiseaux, à qui je demandai : " Pourquoi pleurez-vous merveilleux oiseaux ? " L'un d'eux vola vers moi et, s'étant perché au bout d'une branche, il dit : " Bientôt les fils d'Adam viendront dans ce champ avec leurs armes meurtrières et ils nous feront la guerre comme à de mortels ennemis. Ne sachant pas qui de nous échappera à la colère de l'Homme, nous nous faisons nos adieux. La Mort nous suit partout où nous allons. "

    ...

    Déjà le soleil se levait derrière le sommet des montagnes, chamarrant la cîme des arbres d'une couronne dorée. Je comtemplai ces merveilles en me posant cette question : "Pourquoi l'Homme s'acharne t-il à détruire ce que la Nature a construit ? "

    La voix de l'éternelle sagesse - Khalil Gibran
    Khalil Gibran (1883 - 1931) Écrivain et poète libanais
    La Nature et l'Homme

          

    Oh nature ! Que mon œil reste contemplatif !   

    Que sa vision me porte loin des dérivatifs   

    Du savoir et de ses expériences scientifiques,   

    Attitude Prométhéenne et non point Orphique !   

    Chemins de la connaissance, logique, analytique…   

    Loin de mon monde…fait de mystères et de chimères ! 

    Où règnent vérités entre Ombre et Lumière ! 

    Vous avez fait de la Science, préoccupations 

    Et méthodes objectives , tant dans l’observation   

    Sur vos recherches et expérimentations,   

    Qui sont devenues, théories et applications !   

    Oh balance ! Fragile équilibre, passif et actif !   

    Moi poète ! Simple visionnaire et perceptif !   

    Où mes émotions, sensations, sont un langage,   

    Unique, celui du cœur, d’une âme, qui voyage,   

    Au rythme de ma propre interprétation !   

    Suis-je si différente au soleil de ma vision ? 

    J’aime cette errance, cette autonomie, ma quête !   

    Voir au-delà du corps, de sa beauté ! La conquête,   

    De l’esthétisme et de sa sacralisation ! 

    Loin de cette Science, qui ne voit qu’en solutions,   

    De forcer les secrets de la nature, à se dévoiler,   

    De la manipuler au gré de ses désirs,   

    Satisfaire toujours vanités et convoitises ! 

    Moi simple poète, à la source de mon jardin d’Eden, 

    Je m’abreuve de vertu à ta source fontaine !   

    Sur mon chemin, solitaire, je touche ma perception,   

    Trouve la paix intérieure, à ton immersion !   

    Oh Nature ! Qui m’est ainsi révélée, paix à mon âme !   

    A son environnement riche qui devient flamme !   

    Car sur tes sentiers, j’y trouve belle orientation !   

    Le calice de la vie, oh exaltation !   

    Unique expérience affective, qui envahit tout mon être,   

    Loin des théories préconçues , de leur «paraître» !   

    J’équilibre ainsi en mon corps et mon âme, divine, 

    Recherche spirituelle et charnelle ; point doctrine,   

    Ni savante ! Faire société avec toi Nature !   

    Comme mes oiseaux, non prisonniers des célestes azurs !   

    Ne faire plus qu’Un avec ta divine création !   

    Loin de toutes les douleurs et profanations,   

    Que l'Humain transgresse au gré de sa perversion !   

    Réapprendre à vivre en ton Sein et trouver rédemption,   

    Aux rives de tes douceurs infinies et de l'Amour...  

     

    CorpsRimes

     

    La nature se dévoilant à la Science...00054472

    "Bronze et or" "La nature se dévoilant à la science 

    Lien pour une vidéo documentaire pour ceux et celles qui s'intéressent à "l'Homme et le sacre"

    http://www.dailymotion.com/video/xhrsu8_l-homme-et-le-sacre-3-de-3_news

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