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     Emile Vernont

      

    Il est un doux souvenir en mémoire,

    Chasse la froideur des hivers sans fin,

    Celui d’un bel amour, d’une histoire,

    D’un champ de fleurs, ivresse d’un matin…

     

     

    Plus fort que le vent qui effleure pétales,

    Plus doux que la pluie qui tombe infernale,

    Aux champs des coquelicots, resplendis

    La lumière, d’un amour qui ne s’oublie…

     

     

    Aux heures divines, faites d’instants propices,

    Mon cœur se souvient de ces tendres délices !

    De la fraîcheur d’un soir et de baisers,

    Envoûtés, de deux âmes à jamais liées !

     

     

    Plus subtiles que les parfums embaumés,

    Coquelicots aux lèvres tant aimées !

    Au cœur qui soupire les tendres années,

    Aurores et crépuscules restent choyés…

     

     

    Aux regards amoureux en lumière,

    Une lecture apaisante aux paupières,

    Une flamme à jamais éternelle,

    Un coquelicot… à la couleur vermeil !

      

     

    Un jour se lève et un soir se couche,

    Au doux frémissement d’une bouche,

    Et dans le cœur d’une fleur épanouie,

    Reste ce souvenir qui ne s’enfuit…

     

     

    Oh printemps ardent ! Mes sens implorent,

    Douceur et tendresse des moments forts !

    Des saisons non oubliées, profanées,

    Par les ombres, les lumières altérées…

     

     

    Aux champs des coquelicots, s’embrassent

    Les cœurs, les âmes, qui ne s’effacent !

    L’amour semé, aux vents des poussières,

    Est le fruit divin d’une vie entière !

     

    CorpsRimes

     

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