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    Alfred Sisley

     

    ALFRED SISLEY 
    ( 1839 - 1899 )

     

    Alfred Sisley, né à Paris en 1839, est le fils d'une riche famille britannique de négociants, installés en France, et spécialisés dans le commerce avec l'Amérique du Sud. En 1855, son père décide de l'envoyer en Angleterre, dans l'espoir de le voir entreprendre comme lui, une brillante carrière commerciale.

    Mais ayant peu de goût pour le commerce, Sisley revient à Paris en 1862, pour se consacrer à la peinture. Il entre à l'Ecole des Beaux-Arts où il suit les cours de Charles Gleyre. Il rencontre là Frédéric Bazille, Claude Monet et Auguste Renoir avec lesquels il se lie d'amitié.

    En 1864, en même temps que ses amis, il quitte l'Ecole des Beaux-Arts, au moment où Charles Gleyre y cesse d'enseigner et se consacre à la peinture en plein air, dans la région de Fontainebleau, à Chailly-en-Bière, puis à Marlotte de 1865 à 1866, en vivant grâce à la sécurité matérielle que lui offre son père. Il épouse Eugènie Lescouezec en juin 1866, une jeune fille de bonne famille, modèle et fleuriste.

    Auguste  Renoir composera d'eux en 1868, un célèbre tableau, intitulé "Les fiancés".

    Image associée 

    (Le titre est inexact, car Alfred Sisley n'est probablement pas représenté avec son amie Eugénie Lescouezec mais avec Lise Tréhot, la petite amie et modèle de Renoir.) Source Wikipédia.

    Alfred Sisley expose un premier tableau au Salon de 1866, qu'il intitule "Allée de châtaigniers à La Celle-Saint-Cloud", dans lequel se revèle les influences de Corot, de Courbet et de Daubigny, dont il s'inspire beaucoup dans ses premières oeuvres.

    En 1867, il travaille à Honfleur avec son ami Frédéric Bazille, qui fera de lui un célèbre portrait.

    En 1869, il s'installe à Louveciennes où il peindra plus d'une cinquantaine de tableaux représentant le village, avec le ciel changeant d'Ile-de-France. mais aussi de la vallée de la Seine et les irisations de l'eau, la neige sur le village qui sont autant de sujets qui l'inspirent et dans lesquels se dégagent une impression de sérénité et de bien être, avec tous les caractères de l'impressionnisme, qu'il ne cessera de pratiquer.

    Mais lorsqu'arrive la guerre de 1870, les affaires de son père deviennent très difficiles. Sisley est obligé de vivre de ses propres moyens et de sa peinture et il a les plus grandes difficultés. La Commune de Parise en 1871 le conduit à se  réfugier à Londres où il rencontre le marchant d'art Durand-Ruel qui à ouvert une galerie pour faire connaître les artistes français. Il revient en France, à Louveciennes peu après les énènements.

    Alfred Sisley, contrairement aux principaux artistes impressionnistes et bien qu'encouragé par Monet et Renoir ne connaît aucun succès auprès de la critique. Ses difficultés matérielles s'aggravent et la pauvreté qui le gagne ne cessera ensuite de le poursuivre.

    L'une de ses principales source d'inspiration est l'eau, fortement encouragé en  cela par Monet et Renoir. Ses toiles sont très travaillées et résultent toujours d'un long travail préparatoire.

    Il adopte une manière de peindre qui se rapproche de celle de Monet de Renoir ou de Pissaro, tel qu'on peut le voir dans un tableau tel que "le pont à Villeneuve-la-Garenne" réalisé en 1872.

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    Alfred Sisley quitte Louveciennes en 1874 et s'installe à Marly-le-Roy. Ses oeuvres sont à plusieurs reprises refusées par le Salon mais il participe en 1874 à la première exposition officielle avec ses amis impressionnistes.

    Il peint alors essentiellement à Argenteul, Marly et Bougival "Bateaux à l'écluse de Bougival" en 1873. "La neige à Louveciennes" en 1874, "L'innondation à Pont-Marly" en 1876, sont parmi ses oeuvres les plus marquantes de cette époque.

    Alfred Sisley, La neige à Louveciennes, Musée d'Orsay, Paris 

    "La neige à Louveciennes" en 1874

     

    Il ne quittera plus alors l'Ile-de-France en dehors de trois courts séjours qu'il effectuera en Angleterre en 1874, l'autre Normandie en 1894 et un dernier au pays de Galles en 1897.

    Sisley s'installe à Moret-Sur-Loing en 1892 et trouve dans cet endroit, les lieux d'une vive source d'inspiration où il compose de nombreuses toiles aujourd'hui célèbre, parmi lesquelles "Moret sur Loing au soleil levant" en 1888. "Le canal du Loing à Moret", "La rue des Fosses à Moret en 1892, ou encore "Le Pont de Moret en 1893.

    Résultat de recherche d'images pour ""Le canal du Loing à Moret"" 

    Il éprouve là un plaisir inlassable de peindre en plein air et en toute saison les paysages de cette région.

    Alfred Sisley marié, père de famille passe ici les dernières années de sa vie dans la simplicité et meurt en 1899 sans avoir pu obtenir la nationalité française qu'il demandait depuis 1895.

     

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    MONUMENT EN L'HONNEUR D'ALFRED SISLEY

    MORET SUR LOING

     

    "Le langage pictural d' Alfred Sisley s'est toujours fortement inscrit dans l’impressionnisme, mais il a toujours montré également son attachement à ses premiers inspirateurs que furent Corot et Daubigny. Ce qui le distingue, c’est cependant sa constante discrétion, la sensibilité de son inspiration, son goût pour les paysages paisibles. Il y a toujours eu chez lui une grande humilité dans sa tentative de retranscrire sur la toile l’enchantement qu'il ressentait devant les situations et les paysages réels".

    Injustement apprécié de son vivant, et éclipsé par Monet, et Renoir, on reconnaissait à Alfred Sisley, à peine trois ans après sa mort la véritable place qu'il a tenu dans l'impressionisme, et ses oeuvres toujours acquises à bas prix auparavant, voyoient leurs prix monter à des valeurs dès lors de plus en plus élevées."

    Source : "Le Monde des Arts"

     

    Entrée du village de Voisins

    Département Yvelines (1872)

    Camille Pissarro

     

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    "Brumeux matin, - Voisins"

    Alfred Sisley (peintre impressionniste 1839-1899)

    - huile sur toile-50x60 cm-1874-

    Musée d'Orsay (Paris) - France

     

     

    Pâle et brumeux est ce doux matin,

    Au lever du jour. Le massif de fleurs

    Aux couleurs chaudes dans ce beau jardin,

    Donne à la toile toute sa profondeur.

     

    Une jardinière, proche d'un vieil arbre

    Majestueux, en digne campagnarde,

    Enlève, toute la mauvaise herbe.

    De fleurs sauvages, elle compose une gerbe. 

     

    Pâle et brumeux est ce doux matin ;

    Le soleil se lève ; en teinte bleutée,

     Variations de lumière au ciel coloré ;

    La terre, embaume d'effluves de romarin.

     

    Au centre de ce décor matinal,

    Trône cet arbre de vie, ancestral ;

    Aux champs de ses racines en souvenirs,

    Se cultivent, graines d'amour à refleurir ;

     

    La lumière jaillit de sa partie basse ;

    Ce jardin, immuable au temps qui passe,

    S'endort, se réveille, sous les saisons

    Immortelles à ses heures si solennelles ;

     

    Pâle et brumeux est ce doux matin,

    Que je contemple d'un regard serein ;

    Ici, en ce lieu, repose un trésor

    Inviolable : la quiétude des aurores !

     

    CorpsRimes

    Mes chemins de lumière00054472-2 

     

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