• Le dernier jour de Pompéi

    Clinton Shorter - Pompeii - you tube

    File:Karl Brullov - The Last Day of Pompeii - Google Art Project.jpg

    Le dernier jour de Pompéi- 

    Peintre : Karl Bryullov

    Nom original : Carle Brulleau est né

    à Saint-Pétersbourg en 1799

     Karl Brioullov (Brioullo) - Аutoportrait

    Le peintre a visité Pompéi en 1828 et a fait des croquis illustrant l'éruption du Vésuve AD 79. Le tableau a reçu des critiques enthousiastes lors de son exposition à Rome et a valu à Bryullov plus de succès que toute autre œuvre de son vivant. Première œuvre d'art russe à susciter un tel intérêt à l'étranger, elle a inspiré un poème d'anthologie d'Alexandre Pouchkine et le roman : Les derniers jours de Pompéi d'Edward Bulwer-Lytton. Il dépeint un sujet classique mais présente des caractéristiques du romantisme telles qu'elles se manifestent dans l'art russe, notamment le théâtre, le réalisme tempéré par l'idéalisme, l'intérêt pour la nature et un penchant pour les sujets historiques. Un autoportrait se trouve dans le coin supérieur gauche du tableau, sous le clocher, mais pas facile à identifier.

     Lire le poème avec la musique svp

    3

     

    Scène de destruction quand gronde le Vésuve !

    Des éclairs traversent le ciel ! Fournaise ! Etuve !

    Ô impuissance des Dieux ! Vos statues des temples,

    Symboliquement tombent ! Ô peuple qui contemple,

    Apeuré, la colère divine ! Pluie de pierres,

    De cendres, en cette terre incendiaire !

    5 

    Animaux égarés et chevaux affolés !

    Terreur dans leurs yeux, désarçonnent vos cavaliers, 

    Sur vos montures, n'ont pris le temps de s'habiller ! 

    Gronde le Vésuve qui crache sa fumée !

    La terre secouée et son peuple asphyxié !

    Ô Pompéi ! Vois venir les nuées ardentes,

    Rayonnements, en sa chaleur incandescente !

    Fichier:Destruction of Pompeii and Herculaneum.jpg — Wikipédia

    La Destruction de Pompéi et Herculanum

    John Martin -  1821

     

    Gronde le Vésuve ! Vois venir la lave qui coule,

    Emporte sur son passage la vie qui s'écoule !

    Vois ton peuple, se soutenir, n'accepte pas,

    Son terrible sort, où la mort rôde en trépas ! 

    En toute dignité, Sursaut d'humanité !

    S'entraider, ô élan de solidarité ! 

    6 

     Ô, entend les cris d'agonie de tes enfants !

    Vois ! Le cadavre d'une mère, cupide, fuyant !

    Près de son corps, ses possessions de richesses,

    Vanité qui entraîne dans l'instant, tristesse !

    Pourquoi penser à s'enrichir ? Sauver la vie

    De son enfant, ô mère ! Pourquoi, l'as-tu banni ?

    7

    Une famille au regard inquiet dans l'ombre,

    Prie, à t'elle accepté sa fin dans la pénombre ?

    D'un feu qui étouffe, on serre une croix

    Dans un ultime geste de secours, de foi ;

    Cette famille regarde le ciel et implore

    En silence, la mort dans ce lugubre décor ;    

     8

    Ô gronde le Vésuve ! Frénésie visible,

    Des corps qui se mêlent aux objets, invisible

    Est la pitié, tous, veulent sauver leur propre vie !

    Au cœur du chaos, cette horrible tragédie,

    Mêlant au paysage de cendres, la lumière,

    Symbole de la mort et les ombres, corps de chair,

    La vie que l'on cherche dans un souffle à sauver,

    Vois, Pompéi ! Ta cité antique, sombrer !

    9 

     

     File:Eruption of Vesuvius from Pacini's opera L'ultimo giorno di Pompei.jpg

    Alessandro Sanquirico Éruption du Vésuve, 1827 

     

     CorpsRimes 

      La mélancolie00054472-2    

     

    « Si vous pouviez voir son visageNaissance d'un portrait »
    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    10
    Aubry
    Dimanche 21 Août 2022 à 20:18

    Merci pour ce poème une fois de plus très évocateur ! J'ai bien apprécié le découpage du texte entrecoupé de détails du tableau ou d'autres oeuvres inspirées de cette catastrophe dont le retentissement a été tel que son souvenir est bien ancré dans l'imaginaire collectif avec ces ruines incroyablement bien conservées. Cela me rappelle aussi les textes de Pline le jeune étudié en cours de latin ! La musique est très belle également, le film dont elle est la bande originale est, en revanche, à oublier, de mon point de vue. Je lui préfère le film de 1959, certes un peu kitsch, mais plutôt bien ficelé. https://www.dailymotion.com/video/x3lwv6z

    Au plaisir de lire vos prochains textes !

    Bien sincèrement, 

    Aubry

    • Voir les réponses
    9
    timilo
    Vendredi 19 Août 2022 à 07:32

     Ce n'est pas facile de trouver les mots justes pour décrire une telle catastrophe, ta plume, Corinne qui excelle dans de multiples domaines, le fait avec précision . 

    Vivre un tel évènement doit être dantesque si on fait abstraction de son côté dramatique, que dire de plus sur cette population qui a disparu ainsi ensevelie par un tel cataclysme, Que resterait-il de ce drame deux mille ans après, rien sans doute.

    Mais l'éruption volcanique en recouvrant les paysages, a gardé tout en mémoire, même  la souffrance est restée à jamais figée dans ses cendres .

    Joliment écrit ton poème; car c'est un sujet qui n'est pas facile à aborder et tu l'as avec brio.

    La plus douce des journée à l'unique et seule poétesse des roses

    Bisous

    timilo

    • Voir les réponses
    8
    Mercredi 17 Août 2022 à 01:07

    Bravo pour ce superbe écrit poétique historique !!!

     

    J'aimerais écrire encore plus long, désolé

    mais je retombe dans la déprime...

    Gros bisou

    Jane

    7
    Mardi 16 Août 2022 à 10:51
    ta muse ne te quitte plus, un sujet historique mais si dramatique !
    6
    Mardi 16 Août 2022 à 10:34

    Visiblement, tu a été très inspirée par la musique et le tableau. Quelle rose de cendre et de feu tu nous offres là !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :