• Colombine et le sablier du temps

     

    La danse de colombine -

     Another sketch of the "Commedia dell'arte" cycle.

    Alessandro TESSA youtube 

     

    En 2009, le duo Formanto+Formento débute une traversée des Etats-Unis pour réaliser une importante série de photographies consacrée à la représentation de la déchéance de la femme américaine. Les portraits de femmes ainsi créés dévoilent leur vulnérabilité et leur détresse liées à la crise des "Subprimes". A la fois glamours et mélancoliques, ces femmes sont mises en scène dans des compositions sophistiquées et narratives inspirées par l'imaginaire de la mode et du cinéma des années 50 et 60.

    PS : Crise des Subprimes. Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes 

     

    Colombine et le sablier du temps Veermer Mac - Artiste Formanto + Formanto

     

     

    A lire avec la musique, merci.

     

    Le temps est assassin. Il emporte les rêves !

    Au cœur, il n'accorde aucun répit et trêve.

    Où est Colombine dans cet univers triste ?

    Cet Arlequin, son fidèle marionnettiste ?

     

    Le temps est assassin. Pourquoi vouloir changer ?

    Être dans la norme que veut la société ?

    Ressembler à des personnages de comédie,

    Où est la vrai beauté ? noblesse d'une Lady ?

     

    Le temps est assassin. S'écoule le sablier,

    Pour Colombine, la douceur, chaleur d'un foyer ;

    Princesse moderne, naufragée économique,

    Une danse, seule, macabre et fatidique...

     

    C'est le temps d'un carnaval, où insolvables,

    Sont jeté(e)s à la rue, une société coupable,

    Qui idolâtre tout ce qui brille, bas les masques !

    Combien de vies ruinées, effondrées en bourrasques ?

     

     Commedia dell'arte de la naïveté !

    Portée aux nues, d'une grande précarité !

    Pauvre Colombine, toi si joyeuse et gaie,

    Bafouée à toutes critiques épiloguées !

     

    Vois, ton théâtre populaire, vois ce peuple,

    Qui ne connaît plus d'allégresse, qu'on dépeuple,

    Au nom de l'industrialisation, rives

    D'un Eldorado qui piège, part à la dérive !

     

    Ô Colombine, tu luttes pour ta dignité !

    Ton honneur, jeté aux loups, rusés, affamés,

    D'avidité, de crises en échéanciers !

     Funèbre ballet qui oscille au balancier !

     

    Résonne le glas, en son mal à ce siècle !

     

    Le temps est assassin. Il emporte les rêves !

    Au cœur, il n'accorde aucun répit et trêve.

    Où est Colombine dans cet univers triste ?

    Cet Arlequin, son fidèle marionnettiste ?

     

    CorpsRimes

      La mélancolie00054472-2  

     

     

    Colombine et Arlequin

    Giovanni Domenico Ferretti

    (Italie-1962-1768)

     

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  • Commentaires

    3
    Vendredi 31 Mai à 14:38

    Merci pour ce beau poème et la découverte de ce duo de photographe dont j'ai vu une interview rapide sur internet où il devaient se présenter en quelques mots.. Concernant le tableau final il y a une inversion de chiffre sur l'année de naissance du peintre. ¨Par ailleurs j'aurais plutôt mis  : "aucun répit ni trève"

    2
    Vendredi 24 Mai à 18:22

    Quelle étrange chose que le temps, évoqué de nombreuses fois par les poètes, décortiqué par les philosophes… Nous en parlons de manière contradictoire : nous n’en avons jamais assez, et nous trouvons qu’il passe trop vite, mais parfois nous voulons l’accélérer, aller plus vite et donc le perdre, en quelque sorte, ce temps si précieux. Nous avons tous ici-bas un temps défini, limité… Ce temps si précieux que les hommes salissent de leurs crimes alors pour oublier le temps d'un instant cette folie humaine, je me réfugie dans les temples de verdure et je prends le temps de réfléchir,  le temps de regarder, le temps d’écouter,  le temps de sentir,  le temps de se construire…Continuons d'offrir à Colombine et à Arlequin , le théâtre du temps pour que jamais on ne les oublie ...

    Merci chère Corinne , je te souhaite une douce fin de semaine bercée par l'âme de Mai.

    Je t'embrasse

    Véronique

    1
    Jeudi 23 Mai à 09:09

    Le temps emporte nos rêves dans ce monde en déraison totale. Chaque jour, nous sombrons un peu plus dans le chaos. nous préparons un avenir noir aux generations futures mais les gouvernants trop assoiffés de pouvoir ne font rien. Restent nos mots, petites gouttes d'eau dérivant comme le théâtre de ta Colombine.

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