• "Veuillez excuser cette cacophonie, ce salon prénuptial,  
     de petits admirateurs de ma poésie... (rires...)  
    Les oiseaux sont mes messagers célestes...  
    Savoir décrypter leur langage...est divin..."
      
      
    File:Charles Crès - Jeune femme à l'antique au geai.jpg
      
     

    Charles Crès (1850-1907)

    « Jeune femme à l’antique au geai »

    (1884)

     

     

     

     

     

    Sur ma terre bien aimée, s’étend vergers et bois,  

    Bien à l’abri de mes grands chênes, avec émoi,  

    Chante le geai qui niche à leurs troncs touffus ! 

    Il est ce petit roi, aux forêts de feuillus…

     

     

    Son front est orné d’un toupet de plumes noires,  

    Douces, soyeuses au toucher ! Vibratoire  

    Est son chant, où dodeline sa tête,  

    Se pare d’une huppe, qu’il baisse à tue-tête !

     

     

    Très gourmand et friand de châtaignes, noisettes,  

    Et à la douce saison d’été, de cerises,  

    Il s’éveille, aux doux sifflements des alouettes,  

    Se fait charmeur, de son bec sucré, en délices…

     

     

    Il séduit de par ses cris, rauques et puissants !  

    Et guette ainsi d’autres oiseaux, les imitant,  

    De par son registre vocal ! Gloussements,  

    Résonnent en belles parades, au printemps !

     

     

    On le dit farouche…et fait peur aux mouches !  

    Quant aux prédateurs, avec grâce, escarmouche,  

    Donne l’alarme, de son cri si fort, bruyant !  

    N’abdique,  jamais son royaume y siégeant !

     

     

    De ses épaisses moustaches noires, il veut plaire !  

    Nettoie son plumage aux alaires bleues, striées,  

    Se pavanant, d’un joli croupion blanc à l’air,  

    Il est maître des lieux ; Ô buses offusquées !  

      

        

    Lorsqu’il choisit sa douce femelle, de son nid,  

    Il fait un amas de brindilles, de branchettes,  

    De fines racines, il le garnit ainsi,

    Il peut enfin lui conter, douce amourette... 

       

      

    J’aime ainsi cet oiseau, sentinelle des bois,  

    Qui au moindre danger, fait entendre sa voix  

    Stridente ! A ce talent, d’accorder couleurs,

    A son plumage, qui lui sied à tout honneur !

     

     

    CorpsRimes

     

    Jeune femme au geai00054472

     

      
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