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    Un grain de sable, particule d’un être,

    Des moments de vie jetés aux larmes,

    Des souvenirs, poussières d’ancêtres,

    S’évaporent devant la vie qui nous désarme…

     

    Long cheminement entre douleurs, joies,

    Richesses trouvées aux cœurs qui flamboient !

    Sur nos rivages dévastés, coule

    Le sablier du temps qui nous chamboule…

     

    Aux frondaisons de toutes nos saisons

    Chante l’hymne de la vie en partition !

    Au gré des humeurs, nos vents en poupe,

    L’âme emporte nos fardeaux en chaloupe…

     

    Retenir le sablier de la vie, aimer,

    Chaque jour, chaque instant d’éternité,

    Voir dans les aurores et le feu du ciel,

    L’Amour, colorer la voûte de vermeil…

     

    Aux écumes des vagues, trouver une issue,

    Enlever du calice de la rose… la moussue

    Des chagrins ! Semer au vent, le parfum,

    D’un être ! Jeter aux sillages, ses embruns…

     

    Aux tonnerres de nos cris, entendre la voix,

    Qui fait taire toutes nos rages, nos émois…

    Le sablier de la vie s’écoule entre nos doigts,

    Dont chaque grain, est Amour, don de soi…

     

    Aux blizzards des mauvais jours, l’azur,

    Eloigne tous nos doutes et nos ténèbres,

    Nous guide vers d’étincelantes parures,

    Dont chaque pierre, est une pièce d’orfèvre !

     

    Grain de sable, une goutte dans l’océan,

    Poussières d’hommes, à nos souvenirs d’antan,

    Déposons aux vagues des rivages,

    L’Amour, en gage, de notre passage…

     

    CorpsRimes

     

    Grains de sable00054472

    « Sur le sable »
    Un homme dit à un autre :
    - A marée haute, il y a longtemps, du bout de mon bâton, j'ai écrit un vers sur le sable ; et les gens s'arrêtent encore pour le lire et font attention à ce que rien ne l'efface.

    Et l'autre homme dit :
    - Et moi aussi j'ai écrit un vers sur le sable, mais c'était à marée basse, et les vagues de l'immense mer l'ont effacé. Mais dis-moi, qu'avais-tu écrit ?

    Et le premier homme répondit :
    - J'avais écrit ceci : " Je suis celui qui est ". Mais toi, qu'avais-tu écrit ?
    Et l'autre homme répondit :
    J'avais écrit ceci : "Je ne suis qu'une goutte de ce grand océan."


    Khalil Gibran, "sur le sable" extrait de l'Errant, collection mille et une nuit
    Publié par soufis et sahaja yoga.
     

     

     

     

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