• "Parfois je dirai, je dis que même Dieu(e),

    devrait être une femme !" 

    (parole d'une femme dans cette bande annonce ).

     

    "Woman", libérateur de la parole des femmes du monde entier.

    Le documentaire d'Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand est le fruit d'un tour du monde au gré duquel les cinéastes ont interrogé des femmes de tous horizons.

     

    La seconde édition du Festival international du film politique de Carcassonne s'est tenue du 10 au 14 décembre 2019 et c'est le documentaire "Woman", signé Yann-Arthus Bertrand et Anastasia Mikova, qui a ouvert le bal. Pour ce projet au long cours, les cinéastes ont collecté les témoignages de 2.000 femmes, si bien que le premier montage du film durait huit heures. Désormais, "Woman" est prêt à être montré au monde entier sous la forme d'un film de deux heures, document unique, regroupant d'une centaine de femmes de cinquantre-trois pays.

    Elles ont tous les âges, tous les visages.

    Elles parlent d'elles. De leurs drames souvent, que ce soit le viol pendant la guerre, les agressions sexuelles ou le mariage forcé. Elles parlent aussi de leur rapport à la maternité, à la sexualité, à leur corps, au bonheur, à la réussite professionnelle. Elles sont connues ou inconnues. Leurs mots ont ceci de fort qu'ils touchent à une certaine forme d'universalité. Devant la caméra de Yann-Arthus-Bertrand et d'Anastasia Mikova, ces femmes sont toutes les femmes.

    Devant le public du festival, venu  nombreux, la réalisatrice Anastasia Mikova explique pourquoi le documentaire est marqué par les drames :

    "On entend souvent qu'on ne parle aujourd'hui que des violences faites aux femmes, qu'on en parle même de trop...

    Mais je peux vous dire qu'avec ce qu'on a entendu (pendant le tournage), on n'en parle pas encore assez.

    De l'importance du témoignage :

    Lorsque je repense à la première fois que j'ai dû effectuer un travail de témoignage, je me revois au lycée. Dans le cadre d'un exercice, une professeure de lettres zélée avait cru bon de demander à des élèves de faire le récit d'un moment qui les avait fait grandir. Je me suis attelée à la tâche avec passion et enthousiasme à l'idée d'écrire enfin les mots. J'ai longuement raconté et dans le détail une agression sexuelle que j'avais subie quelques années auparavant. C'était une autre époque et la professeure en question ne s'attendait probablement pas à ouvrir cette porte en moi mais mon récit ne m'a valu qu'une note honorable et un sermon. Plus jeune et à propos d'une autre malheureuse expérience, j'avais aussi essayé de raconter par la parole cette fois, et je m'étais encore une fois heurtée à un mur. J'ai appris très vite en réalité que pour ne pas faire de vagues, le mieux était de ne pas témoigner. 

    Plus tard, dans ma vie professionnelle, et consciente de l'importance du témoignage, j'ai voulu donner la parole à ceux et à celles qui avaient besoin de s'exprimer, leur tendre le micro, via mes "podcasts". leur laisser une tribune (à travers la chronique : "C'est compliqué"). Je sens combien ces personnes sont nombreuses à avoir simplement envie d'êtres écoutées ou lues. D'ailleurs, lorsqu'elles ont enfin la parole, ce n'est pas forcément que pour raconter leurs malheurs.

    Pour beaucoup de ces personnes, l'important semble être avant tout de pouvoir raconter qui elles sont vraiment au fond d'elles-mêmes. D'aller déterrer des sentiments enfouis. Comme Yann-Arthus-Bertrand et Anastasia Mikova, je ne cherche pas le sensationnalisme, je ne me délecte pas du drame.

    "J'écoute et je lis avec mon coeur".

    Et leurs bonheurs à vrai dire me touche autant que les récits les plus glaçants.

    De l'espace et de l'écoute :

    Et si on exclue l'absolue beauté de toutes ces femmes du monde entier, il faut retenir de "Woman", le sentiment tragique, qu'elles méritent toutes, d'êtres beaucoup plus entendues. Que les milliers de femmes interviewées, et même les centaines qui ont été coupées au montage, ont autant besoin de s'exprimer, que nous, de les écouter.

    Chaque phrase à son importance ! Et le travail de l'interviewe a largement conditionné la façon dont les sentiment transparaissent. Autant sur les visages que dans les voix.

    J'ai envie de rire avec elles, de réfléchir avec elles, de m'étonner de leurs réflexions, de vibrer de colère avec elles. D'admirer leur force, leur courage, leur intelligence et leur humour. Woman fait réaliser qu'au fond, on ne connait pas les femmes, moi y compris. Les entendre via mon travail ou à travers ce film, me donne une soif inextinguibles de ces mots et de ces vies. L'idée est surtout d'entendre ce qui peut paraître anodin comme ce qui choque, ce qui fait rire ou touche autant que ce qui fait pleurer. Être une femme, ce n'est pas qu'une somme de drames, "la libération de la parole des femmes doit se faire sur tous les sujets", conclue Anastasia Mikova. (source :http://www.slate.fr/story/185411/woman-documentaire-femmes-monde-anastasia-mikova-yann-arthus-bertrand-Lucile Bellan .

    http://www.woman-themovie.org/

    "J'adore être une femme !

    J'aime la tendresse,

    La sensibilité,

    Le caractère unique,

    De ce que ça signifie.

    D'être une FEMME.

    Peu apporte leur races,

    Leur couleur,

    Leur ethnicité,

    Que leurs cheveux soient crépus ou lisses,

    Les femmes, méritent le respect,

    Les femmes.

    "En tant que femme je peux faire quelque chose,

    Pour que le monde change, demain !".

     

    *****************

     

    "Ces paroles sont les miennes autant que les vôtres".

    CorpsRimes 

     


     

    Anastasia Mikova

     

    Yann-Arthurs-Bertrand

     

    Mon article ne pouvait se finir qu'avec un très bel écrit pour toutes les femmes de toutes cultures et ethnies. 

    Merci, mon ami poète "TIMILO",

    (Thierry MONTGAILLARD), pour ceux et celles qui le connaissent de m'offrir ta plume et d'honorer cet article par ton magnifique poème qui leur rend hommage ! J'ai gardé, telle quelle, la mise en forme de ton poème.

    "Tous poètes, toutes poétesses, restent humbles et modestes devant leur plume".

    Je vous met le lien de son blog et vous encourage à aller le lire, le découvrir et pourquoi pas, lui déposer quelques mots d'amitié.

    https://www.xn--lejardinpotiquedetimilo-kcc.com/

     

    Femme,

    Toi qui hier filais et tissais la laine
    Tu t'appelais, Meriem, Fatoumata, Madeleine,
    D'instinct, sans savoir,
    Ici comme dans les terres lointaines
    Sans trêve, tu excellais 
    Dans ta modeste cuisine.
    A nourrir en vain ta grande famille.
     
    Femme,
    Toi qui vas et qui t'appelles Marie,
    Warda ou Frieda, combien t'ont dit que
    Ton prénom est fait de branches de lumière, 
    Être maman, être une mère
    Si aujourd'hui ton homme trouve ta rose flétrie
    C'est qu'il n'a rien compris à la vie.
     
    Femme
    Toi, maintenant âgée qui vas courbée, car tu portes
    Toujours le faix éreintant des traditions
    Ton pas fatigué sous le boubou, sous la robe,
    Nous dit que rien n'est acquis,
    Et que rien n'est heureux 
     
    Malgré tant de griefs que chaque heure accumule,
    De l'aube au crépuscule,
    N'abdique en rien l'amour maternel, 
    Car lui seul drape tes pas,
    Encore remplie de grâce,
    Et ne dis pas:
    Que rien ne l'use,
    Ne l'abat, ne le force et ne le sape.
     
    C'est ton panier de fruits d'amour,
    Que tu poses tous les jours sur la table,
    Sans te soucier d'un présent de retour,
    Donne. Ton cœur le veut,
    Et laisse ainsi aller le jour...

    Femme,
    Toi qui vas et qui t'appelles Marie
    Meryem ou Béatrice, et tu t'en vas portant
    Ces prénoms; comme un manteau de pénitent,
    Abreuvant les hommes, par ta cruche et la jatte.
     
    Revêts la robe en fil de temps,
    Quand tu mets la main à la pâte,
    Un charme dans ses plis flottants,
    Donne grâce à toute labeur ingrate.
     
    Mets le kaftan couleur de temps,
    Arc en ciel, gouttes de rosée,
    Matin de lait aux nues irisés.
     
    Mets la robe couleur de temps,
    Son tissus d'un fil invisible,
    Dont la douceur nous aime et nous défend,
    Nous redonne pour un temps ce cœur d'enfant,
    Quand le souci nous vanne et nous crible.
     
    Mets la djellaba couleurs du temps
    Qui rassérène et vivifie,
    Qui fait que tout simplement, 
    On confie, au jour, sa vie...
     
    Mets, la robe d'azur limpide
    Quand tu nous souris le matin
    Alors, ton chagrin se perd 
    Afin que s'accomplisse
    Cet amour toujours vivant,
    Qui est le fruit,
    Du miracle de tes mains...
     

     

     

     

     

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