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Gustave Moreau
(French painter)
« La toilette »
1885-1890
(Courant symboliste, imprégné de mysticisme)
Il est un doux parfum d’Orient,
Qu’exalte une plume d’encens,
D’une courtisane sacrée,
Dont l’âme n’est que sérénité…
Belle parure ornementale
Aux mille saveurs florales,
Imprégnées, de musc, de jasmin,
Mariage divin, féminin…
Harmonie céleste, ciel, terre,
Poétesse au doux langage,
Des initiés, où le cœur erre,
Aux alliances des rivages…
Prêtresse à la parure
De nacre, ornée de fil d’or,
Dans cette nuit d’un bleu azur,
Ta poésie est texture aux aurores !
L’Amour est ton temple, Ishtar,
Sa déesse, aux mille nectars !
Fait, de ta danse, de ton chant,
Une ivresse pour deux amants…
Symbiose du spirituel,
Et de ce lien qui est charnel,
Masculin-féminin sacré,
Humaine, divine, liée…
Dans ton jardin des délices,
On s’enivre de voluptés,
Ode à l’Amour, des supplices,
Où règne sensualité !
Au cœur d’une nuit cosmique,
Songes et désirs mystiques,
Fleurent les sens, d’une femme
Salamandre de feu, flammes !
Reine d’Orient, dont les baisers
Exaltent en douces liesses,
En caresses, qui s’enluminent,
Aux brasiers, rives abyssines…
Belle courtisane sacrée,
Sirène, si divinement sculptée !
Alchimie divine, terrestre,
Ta beauté siège aux palestres !
Tes paroles sont versifiées,
Et ta musique sublimée !
Au son de la lyre, mandoline,
Une rose se butine…
Il est un doux parfum d’Orient,
Qu’exalte une plume d’encens,
D’une courtisane sacrée,
Eloge à la féminité…
CorpsRimes
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