•  

     

    Antonio Canova

    « Terpsichore »

    La muse de la danse

    (1816)

     

     

    Dans la tradition mythologique grecque,

    Terpsichore est la cinquième des neufs nymphes,

    Devenues muses en même temps que compagnes d’Apollon,

    A une époque,  où les dieux régnaient sur l’Olympe.
    Leur rôle était de célébrer, par leurs chants,

     L’art sous toutes ses formes ;

    D’être les chœurs accompagnant les réjouissances divines.

    « Sans répit de leurs lèvres
    La voix coule délicieuse
    Et la demeure de ZEUS sourit
    Quand s’épand
    Le chant lumineux des Muses… »

    Nous dit HESIODE dans la THEOGONIE.

     

    Mais les MUSES ne sont pas seulement musiciennes,

    Elles président à la pensée.

    Elles sont, en effet, filles de MNEMOSYNE,

    La mémoire, (MUSE signifie « souvenance »).

    Leur science du passé leur permet de sonder,

     Le présent comme l’avenir.

    Au delà du perceptible, elles sont les voix d’un autre univers ;

     Sœurs, parce que les arts multiples,

     Ne sont que les différents modes d’une même intelligence du monde.
    TERPSICHORE est la fille de ZEUS,

    Le maître de l’OLYMPE,

    Qui règne sur l’univers. Elle serait la mère des Sirènes,

    Qu’elle aurait eues du dieu-fleuve ACHOLOOS.

    Elle a été souvent représentée, avec ses sœurs,

    Par les peintres et les sculpteurs,

    Comme une jeune fille vive, couronnée de guirlandes,

     Vêtue de voiles souples, qui marche avec légèreté.

    Elle tient à la main une lyre, faite de carcasse de tortue et de cornes de chèvre.

    Telle est la muse de la poésie lyrique et de la danse...

       

     

    Antonio Canova

    "Muse de la danse"

     

     

    Ô belle muse, drapée de ta tunique en chiton !

    Nymphe qui gouverne en chœurs, en musique, le mont

    Olympe ! Honore par la danse, la grâce de tes pas,

    La poésie lyrique, qui glisse, finesse des doigts !

    De ton plectre, tu pinces délicatement, l’instrument,

    Accordant ton corps, avec mouvance à l’espace-temps !

    Sublime art gestuel, sensuel, telle une plume légère,

    Tu virevoltes dans les airs, enjouée, afin de distraire !

    Ô belle ivresse de l’âme, qui se libère au vent !

    Acclamez la beauté céleste et de ses firmaments !

    Divine est ta danse, en cadence ! On s’enivre,

    D’élixirs, qui parfument de plaisirs, ce bel art de vivre !

    De tes lèvres, naissent les plus belles voix délicieuses,

    Qui rendent hommage, à cette divinité, qu’est Zeus !

    Ta prestance, ton élégance, siège, lumineuse,

    Au parvis du temple où tout n’est que fêtes joyeuses !

    Aux cieux, se soulèvent les voiles des harmonies célestes,

    Sous la légèreté de tes pas de danse, arabesques…

    De ta couronne de guirlandes et au son de ta lyre,

    Tu règnes au jardin de la mémoire, du souvenir !

    Car nul n’est poète sans intervention divine !

     Ô muse ! Née, de l’antre d’une déesse, Mnémosyne,

    En toi, le charme grec, aux palaces des délires !

    Où les révélations, sont réalités, d’un avenir !

    Belle Terpsichore ! Envole-toi vers les aurores !

    Sources de bonheur, Muse des poètes à la plume d’Or…

     

     

    CorpsRimes

     

    Terpsichore00054472

     

     

     

     

    Jean-Marc Nattier

    Français (1685-1766)

    Terpsichore « Muse de la Danse »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    23 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique