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L'inspiration poètique
Denys Puech,
(French – 1854-1942)
la Muse d'André Chénier
Statuette réalisée par Denys Puech à la fin du XIXe siècle.
Allégorie de l'inspiration poétique,
une muse embrasse un portrait du poète
Né en 1854 et mort en 1942, Denys Puech a traversé deux siècles mais il a conservé durant toute sa carrière un style académique très conventionnel, en marge des courants artistiques qui ont révolutionné l'art de son temps.
Grand Prix de Rome, fort célèbre de son vivant, il a été l'un des sculpteurs officiels de la IIIe République.
Ses représentations féminines, caractérisées par une posture alanguie, la tête inclinée laissant s'échapper en vagues une chevelure abondante, sont souvent empreintes d'une grande mélancolie.
Il était également renommé pour ses portraits.Adrien Emmanuel Rouquette, né en 1813 à la Nouvelle-Orléans et mort en 1887, était un écrivain français de Louisiane.
Il fit d'abord ses études avant de partir en 1829 étudier à Paris, à Nantes et à Rennes où il obtint son baccalauréat en 1833. Revenu en Louisiane, il pensa se tourner vers le droit mais préféra la littérature. Il publia ses premières poésies, Les Savanes, à Paris en 1841, où elles furent assez bien reçues. De nouveau revenu en Louisiane, il devint éditeur du Propagateur Catholique, activité qui l'amena finalement à trouver sa vocation dans la religion catholique. Il fut nommé prêtre à la Nouvelle-Orléans en 1845, et fut assigné à la Cathédrale de Saint-Louis, où il attirait les foules par son éloquence et son discours humaniste. Il rompit toutefois tout lien avec la société en 1859, et partit vivre dans la tribu indienne des Choctaws, qui le surnommèrent Chataima (qui ressemble aux Choctaws). Plus ou moins missionnaire, il amena par sa patience et sa fraternité beaucoup d'indiens à la foi chrétienne. Son frère, François Dominique était également poète et homme de lettres.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Rouquette)
Denys Puech, La muse d’André Chénier, 1888, sculpture (marbre), Coll. Musée Denys-Puech
Adrien Rouquette - L'Antoniade
"Préludes de L'Antoniade
La Muse et le poète"
Seul avec l’Idéal et seul avec la Muse,
Virginale ermitesse, extatique recluse,
Loin de la foule hostile, oh ! qu’il est doux d’errer !
Dans les forêts de Dieu, qu’il est doux de prier !
Qu’il est doux d’écouter la harpe universelle,
L’océan d’harmonie où chaque, voix ruisselle ;
La sainte mélopée, en ses accords divers,
S’élevant vers le ciel du sein de l’univers !
Qu’il est doux d’écouter le vent dans le feuillage,
La musique des flots expirant sur la plage !
Mais, au sein des cités, mais parmi les humains,
Les rires sont mêlés à d’horribles refrains ;
On n’entend que discords, redits sur chaque lyre,
Ou d’amère tristesse ou de sombre délire !
Le siècle est ballotté sur des flots désastreux ;
Comme son action, son repos est fiévreux ;
Plus il a pu jouir, et plus il est avide ;
Son cœur inassouvi s’agite dans le vide !
Ah ! je comprends mon siècle et je souffre avec lui ;
Sa plainte, au fond de moi, sans cesse a retenti ;
Emu de ses accents de doute et de souffrance,
Je veux chanter la foi, l’amour et l’espérance ;
Et par de saints concerts combattant ses discords,
Suivre l’âme affranchie en ses divins transports !
Ô Muse solitaire, épouse rayonnante,
Sois pour moi ce que fut Béatrix pour le Dante ;
De mon vol idéal sois le guide assuré ;
Trace-moi le chemin vers un monde éthéré !
Pour te suivre au séjour de céleste harmonie,
Que l’amour dans mon cœur, remplaçant le génie,
Fasse luire à mes yeux, dans un ciel toujours pur,
Et ta robe étoilée et ton manteau d’azur !Denys Puech et la nostalgie de l'antique
Tags : —, muse, doux, qu’il, moi, poète, inspiration, forêt, céleste, harmonie, harpe, universelle
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Commentaires
Dans ce siècle de folie qu'il est bon de rencontrer un havre de paix et d'amour, puisse cette douce sérénité déteindre sur le reste de la terre
amicalement
Claude
Ma douce Corinne, je viens de relire le poème que j'ai attribué à ta plume tant il m'évoque ton écriture. La muse m'a troublée... rires et happée sur ses chemins gourmands, merci pour cette rencontre artistique délicieuse, je t'embrasse à nouveau très fort
Cendrine
Ma chère Corinne,
Que j'aime ta Muse et que j'aime cette oeuvre, la Muse ! Elle n'est que finesse, force et douceur, intemporalité aussi car les Muses se promènent et rêvent en toutes saisons, elles nous insufflent le précieux élixir d'inspiration, le feu qui fait crépiter les veines, l'air bienfaisant, vague enchantée qui monte en nous pour animer les mots... La musique est là, perceptible sur les lèvres closes, musique des sphères et chant sirénien, sage et séducteur. Ton inspiration est magnifique, précieuse ambroisie qui perle en ta coupe de sensibilité.
J'imagine nos muses amies, conversant dans un jardin de roses ou sous les étoiles qui brillent. Ton poème est magnifique, à l'instar de la Muse et de cette rose bleue ourlée de nuit... c'est son manteau étoilé gorgé de parfums, des « parfums d'âmes »...
Je t'envoie une brassée de bisous aux couleurs de l'automne et je pense très fort à toi. Affectueusement...
Cendrine
Je ne sais quel est ton secret mais oh combien ton écriture est exceptionnellement belle...et cette vidéo aux paysages d'une grande beauté sur une musique apaisante mais pleine d'espoir...Merci pour cet instant Bises et belle journée
quel merveilleux poème ma Corinne et pour mon retour tu parles de la Nouvelle Orleans où nous avons séjourné qq jours pour assister à des concerts de jazz NO
une merveille cette vidéo - il y a une face du monde qui n'est pas belle certes mais ton poème nous donne espoir et nous fait oublier pour un temps les soucis inhérents à ces politiques
merci je t'embrasse tres fort à bientôt ma Corinne
joelle
Chère Corinne,
Savoir écouter le silence, ou simplement être en osmose avec la nature pour n'entendre que ses "frissonnements"... Seule cette capacité permet d'écrire de si purs et jolis vers.
L'autre face du monde est bien moins plaisante. Combien je suis d'accord avec toi !
Mais tout comme l'ont fait ce sculpteur et cet humaniste que tu mets ici à l'honneur, tu prônes, la paix, l'amour, avec infiniment de douceur. Ton message reste quand même poétiquement "enflammé" tant tes mots sont prenants.
Flamme d'espoir brille sur ta page et j'ai découvert cela avec infiniment de plaisir.
Merci, Chère Corinne, pour tout ce que tu partages ici.
Que ta semaine soit douce.
Je t'assure de mon amitié. Bisous,
Cathy.
Que c'est beau...
Ce matin je me souciais en venant sur ton blog et ta poésie me rassure ....
Tout m'enchante...
Je reviendrai savourer ton texte
Douce journée Corpsrimes
Bisous
timilo
Coucou !
De retour (après deux mois d'absence), vacances plus travail consacré à la photographie, je viens te rendre une petite visite et te remercier pour tes messages et fidèle présence sur mon site malgré mon absence, merci infiniment.
Beaucoup de travail à faire, mais bientôt sur mon site vidéos, diaporamas et poèmes à venir. Je te souhaite une belle après-midi et une agréable semaine à venir en espérant que tout va bien pour toi.
Ici sur Paris, pluie, pluie et pluie (sourire) !
Gros bisous.
Bien amicalement.
Monique
Chère Corinne
Nous sommes là dans le grandiose.
Ce poème érémitique n'a pu être créé, tant il est profond et divin, que dans le
silence et le recueillement.
Les mots et leur fluidité sont d'une beauté rare.
Ces vers magnifiques et ces sentiments nobles permettent un instant de croire qu'effectivement l'Homme a été créé à l'image de Dieu.
La Pureté et l'Amour sauveront, peut être, le monde.
Merci Corinne
Renaud
J'aime cette Musique qui accompagne s'y bien ces jolis mots. Une Rose bleue, ce n'ai pas trot ma couleur. Tout est simplement beau sur ce billet. L’Automne et vraiment la. Il y a encore quelques belles Roses au jardin je te les envoie par la pensées. Doux week end
Reçois de ma Sologne des gros bisous fleuris
Âmes sensibles s'abstenir ....De la muse à la rose bleue : un rêve merveilleux...Tu as cette écriture divine....qui emporte l'âme et le cœur bien au delà de l'au delà...Denis Puech autant que toi est artistiquement sacré de son art et toi de ton écriture....je me pose la question de savoir jusqu'où tu vas réussir à m’emmener dans ta philosophie bien pensante et dorée....La complainte de ton idéal s'inscrit dans la logique de tes pensées et dieu sait si elles sont rayonnantes par la qualité de tes mots et de ta culture....Je m'incline humblement devant autant de plénitude...Ton âme ballottée par ses flots éthérés....donne toute la dimension de ses pensées...Savoir comprendre et savoir souffrir pour ce monde qui trucide le cœur et l'âme de cet amour qui habite ton esprit...je ne souffre plus quand je te lis car je suis bien ailleurs et profondément calme sur la voûte de ton immense talent...Merci...Je t'embrasse affectueusement à toi
VL/ClaudeQuel bonheur de finir de se réveiller en douceur avec cette musique et de commencer la journée avec ce poème d'une infinie beauté comme les sculptures de Denys Puech. Sublime Muse qui ne peut qu'inspirer un Poète .... avec ou sans corps (sourire)
Bon week-end Corinne
Plein de doux bisous comme des pétales de roses
Bonjour, Corinne,
"Emmanuel Rouquette" ! j'avoue que j'ai les mêmes ambitions que lui, comme je suis chrétien (mais protestant). Un parcours enviable !
Un grand merci pour ce beau cocktail artistique et littéraire.
Un bouquet de roses sur votre charmant blog.
La rose bleue est tout simplement magnifique !
Bon week-end et...un grand SALAM !
Tahar
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Je ne connaissais pas ces artistes et poètes complètement oubliés aujourd'hui.
Très beau poème aux accents mystiques ! Il a peut-être eu raison de se réfugier à l'époque chez les indiens Choctaws. André Chénier est un peu plus connu mais qui le lit encore.