• L'horloge

     

     

     

    L’horloge

     

    Poème de Charles Baudelaire

     

    Interprété par Mylène Farmer

       

     

    « Vouloir expliquer un poème est aussi vain que d’espérer

     

    Découvrir le secret du temps en démontant une horloge »

     

    De Michel Bazin

     

     

     

     

     

    Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,


    Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !


    Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi


    Se planteront bientôt comme dans une cible


    Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon


    Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;


    Chaque instant te dévore un morceau du délice


    A chaque homme accordé pour toute sa saison.


    Trois mille six cents fois par heure, la Seconde


    Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix


    D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,


    Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !


    Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !


    (Mon gosier de métal parle toutes les langues.)


    Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues


    Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !


    Souviens-toi que le Temps est un joueur avide


    Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C’est la loi.


    Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !


    Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.


    Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,


    Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,


    Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),


    Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! Il est trop tard ! "

     

    Charles Baudelaire

    « féminin sacréPlaisirs champêtres »
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  • Commentaires

    20
    Jeudi 25 Octobre 2012 à 19:45

    merci romantique de venir assécher mes yeux.

    J'étais de repos, si tu veux continuer à être mon amie viens !....ici

    bisous de Corseline qui t'offre unsourire de Line

    19
    Lundi 27 Août 2012 à 17:22
    Plume A l'Encriée

    WOUuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! Et bien là chair Corps Rimes, tu décapes ! D'ailleurs, tu fais joliment la nique aux tours de l'horloge par tes tournures de vers qui glissent toutes seules...

    Sur ce, je déconseille vaillement à quiconque d'Etre la clé de l'horloge cosmique, qui nous donne le temps d'en bas... Non seulement c'est des souffrances à n'en plus finir, mais tu as beau mettre de l'huile (l'oint), remonter les rouages, cela ne va toujours pas assez bien en bas... Que veux tu, l'être humain ! rirrrrrrreeeeeeeesssssss

    Et dire que l'Apocalypse c'est la révélation de la fin des temps, pour des temps nouveaux... pfffffffff ... et l'arrivée, ou plutôt au retour de l'automne, on recommence encore et en corps tout à zéro... Espéron que 7 foi, cela sera la bonne...

    Je t'envoie tout plein de tendresse, ainsi que mes meilleurs pensées un tempor ailes... Belle d'Âme

    A bientôt

    Plume

    18
    Lundi 27 Août 2012 à 06:17
    timilo

    Le temps que s'écoule une minute à cette horloge  me suffira pour te souhaiter un bon début de semaine

    Passe Corinne un agréable Lundi

    Bisous

    timilo

    17
    Lundi 27 Août 2012 à 03:24
    Capucine

    Bonsoir Corinne,

    Baudelaire est de ces hommes qui donnent aux mots une existence très personnelle... J'aime à le consulter régulièrement, il est une petite partie de moi... Merci pour ce partage.

    Bisous et très belle nuit à toi.

    Capucine

    16
    Dimanche 26 Août 2012 à 22:16
    cacao

    Bonsoir Corinne. Merci pour ce très bel article, qui nous fait réfléchir au temps qui passe. Ton poème est très réussi. Grosses bises.

    15
    Dimanche 26 Août 2012 à 17:35
    Cathy

    Bonjour Chère Corinne,

    La citation de Michel Bazin est une belle entrée en matière pour ce poème de Baudelaire.

    Quant au temps, il est à la fois ami et ennemi... Si le tic-tac de l'horloge semble interminable parfois, il peut aussi s'écouler trop vite et durant ces moments nous l'entendons moins. La notion de temps reste, à mon sens, subjective. Mais une chose est certaine c'est que le temps fait son oeuvre en beaucoup de circonstances de la vie... Laissons-le s'écouler à son rythme.

    Les horloges ont moins de charme à notre époque. J'ai une préférence pour les comtoises... Qui résistent au temps, justement !

    Merci, pour ce beau "message" évoquant une notion très importante, dont on pense qu'elle n'interpelle que les contemporains...

    Toute mon amitié et de gros bisous, que ta soirée soit douce.

    Cathy.

    14
    Dimanche 26 Août 2012 à 11:00
    ozymandias

    je relis ce texte superbe et je suis ravie..

    je t'embrasse tres fort ma Corinne

    passe un bon dimancheBouquet printanier attirant les papillons "Bonne journée"joelle

    13
    Dimanche 26 Août 2012 à 07:45
    timilo

    Je relis ton beau poème , et je profite de ce temps pour te souhaiter, CORINNE un doux et bon Dimanche

    Bisous

    timilo

    12
    Dimanche 26 Août 2012 à 02:06
    Cendrine

    Je viens souffler quelques bises étoilées sur les aiguilles d'or de cette fascinante horloge,

    passe un beau dimanche ma chère Corinne!

    Gros bisous d'une abeille à une autre... rires!

    Cendrine

    11
    Samedi 25 Août 2012 à 21:29
    ozymandias

    sublime et sulfureux Baudelaire que j'adore... j'aime aussi Mylène Farmer

    cela ne peut faire qu'un mélange savoureux..

    quel beau poème que celui ci, merci me l'avoir remis en mémoire mais quand meme en commençant à lire je me disais : je connais .....

    je t'embrasse ma Corinne passe une belle soirée

    joelle

    10
    Samedi 25 Août 2012 à 15:18
    Christie Jane

    Bonjour Cronin (Corinne), l'horloge peut aussi annoncer de bonnes nouvelles, frapper les secondes de l'impatience, de l'attente. Merci pour ce beau poème et tout ce qui l'entoure...

    Bon week-end. Amicalement

    9
    Samedi 25 Août 2012 à 14:34
    mireille du sablon

    Merci Corinne pour ces vers, le temps passe, il me faut l'heure dans chaque pièce, pourquoi? je ne saurais le dire!

    Bon dimanche, bises de Mireille du Sablon

    8
    Samedi 25 Août 2012 à 10:29
    papyanar

    Chère Corinne,

    Tu sais que toutes les heures me blessent,la dernière me tue....selon Lamartine alors que dire de tes mots encrées par les secondes.Magnifique écrit,j'aime.

    Bon week-end et mille bisous de papyA.

     

     

     

    7
    Samedi 25 Août 2012 à 09:30
    Tahar YETTOU

    Bonjour,Corinne.

    Me voilà un peu tard ! Ces jours-ci,nous avons des fêtes de mariages qui se succèdent,ce qui fait mon manque d'assiduité au pc (rires).

    Merci pour le partage de ce beau poème.Mes amitiés.Salam !

    Tahar

    6
    Samedi 25 Août 2012 à 08:47

    Dès les premiers vers j'ai reconnu Charles Beaudelaire !... et de voir ta signature m'a interpellée.

    L'homme soumis au temps

    BISOUS ET BON WEEK-END

    Intime

    J'essaie d' écrire sans mots l' espace du Dedans.
    L' Intimité inconsciente d' elle-même.
    Le temps qui semble arrêté,
    Car ayant atteint une vibration si haute
    Que son mouvement n' est plus perceptible.

    Des formes aux contours si délicats,
    Qu' elles peuvent se permettre de rire d' elles mêmes
    Sans compromettre leur gravité légère.
    Autogravitation autour du moi retourné comme un gant,
    L' envers est plus beau que l' endroit.

    Des encres emprisonnées par l' eau
    Et qui résistent.
    L' eau progressivement les libère et les enserre,
    Elles s' appuient alors de tout leur poids,
    On ne va pas contre sa nature.

    Agnex 2009





    5
    Samedi 25 Août 2012 à 07:06
    timilo

    Ton poème me parle beaucoup , j'aime tous les instruments anciens qui mesurent le temps. J'ai hérité de mon grand-père d'une montre à gousset qui lui a donnée par son grand-père , il faut une toute petite clé pour la remonter , elle est de la moitié du 19 ème siècle et miracle , elle fonctionne très bien.  Depuis j'ai attrapé le virus des montres anciennes , je les collectionne pour le plaisir de les remonter de temps en temps , j'imagine leurs anciens propriétaires , certaines montres sont de véritables oeuvres d'art.

    Sur moi , je porte une montre mécanique et dans mon salon j'ai une ancienne horloge comtoise , j'aime quand leurs mécaniques laissent échapper le merveilleux tic-tac , je bannis les montes à quartz pour leur silence.

    Alors ton poème a fait tilt dans ma tête , je me plais de relire plusieurs fois.

    Sur le carnet que j'ai perdu , j'avais écrit un petit poème sur le temps et dessiné une montre.

    Coïncidences heureuses et malheureuses en même temps.

    Passe CORINNE  un doux et agréable Samedi

    Bisous 

    TIMILO

    4
    Vendredi 24 Août 2012 à 22:59
    flipperine

    et qu'est ce qu'on peut la regarder l'horloge certains jours

    3
    Vendredi 24 Août 2012 à 22:52
    *** lili ***

    Comme il a raison Michel Bazin,  et puis chacun(e) son interprétation !

    un poème que j'aime ... comme tjrs chez Toi, avec la délicatesse d'un pétale de rose ..

    Je te souhaite un joli week-end - plein de bisous doux comme des pétales de roses

    2
    Vendredi 24 Août 2012 à 22:03
    louv'

    Bonsoir Corinne

    Ce poème un peu sombre mais tellement lucide, me plaît énormément. Je ne chercherai pas à expliquer pourquoi...

    Douce soirée chère Corinne,

    A bientôt, bisous

    1
    Vendredi 24 Août 2012 à 21:10
    Cendrine

    Ma chère Corinne,

    Comme j'aime le divin Baudelaire, mystérieux dandy aux rimes intemporelles! Et Mylène Farmer est l'une de mes chanteuses préférées... Nos univers se rencontrent et nous rêvons en choeur et en coeur...

    Oh oui, il est vain de vouloir "expliquer" un poème, c'est le ressenti qui importe et les mots qui affleurent à nos lèvres... L'inspiration attise l'inspiration! On ne peut disséquer une oeuvre et vouloir qu'il n'y ait qu'un seul sens, une voie absolue, dogmatique...

    Merci pour ce très beau billet artistique. J'adore ce poème... Je te souhaite, ma chère Corinne, un très beau week-end et une soirée délicieuse sous l'égide de Vénus...nous retrouvons le féminin sacré!

    Gros bisous limpides comme un miel mille fleurs! (rires gourmands...)

    Cendrine

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