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Divine Sarah..."Quand, même !"
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Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette Rosine Bernard est une comédienne française née le 22 octobre 1844 à Paris et morte le 26 mars 1923 à Paris. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise . Elle était surnommée « la Voix d'or » (expression de Victor Hugo) ou « la Divine » mais aussi « la Scandaleuse ». Considérée par beaucoup, avec Rachel, comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ».
Sarah Bernhardt dans "Phèdre" en 1893 dans la pièce éponyme de Jean Racine. Photographie de Nadar.
(Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris et meurt le 21
mars 1910 dans la même ville. Il fut un caricaturiste, aérostier et photographe)Sarah Bernhardt dans le rôle
de "Doña Maria" dans "Ruy Blas"
Tableau de Georges Clairin (1897)
Le théâtre de la Renaissance
Mucha et Sarah Bernhardt
1897
La Dame aux Camélias
Sarah Bernhardt interpréta plusieurs fois le rôle-titre dans cette pièce d'Alexandre Dumas fils.
L'affiche de Mucha annonce la reprise de 1896.
Cette superbe affiche dépeint l'amour tragique de la courtisane Camille qui, se mourant de consomption, libère celui qu'elle aime de sa promesse de mariage. L'héroïne affaiblie s'appuie sur la balustrade contre un fond d'étoiles argentées. Bien visible, sa fleur favorite, des camélias blancs : un camélia orne sa chevelure, un autre, tenu par la main du destin au bas de l'affiche et qui symbolise la mort. La plante à tige lisse contraste avec les roses épineuses qui percent les cœurs en haut du dessin et qui évoquent le thème principal de la pièce, le sacrifice ultime de l'amour.Si elle avait suivi le destin de sa mère et de sa tante, elle eût été une petite courtisane pour finir mère maquerelle. Mais, gamine, elle avait déjà trop d’orgueil : elle voulait régner. Selon les canons de l’époque (qui aimait les rondeurs), Sarah Bernhardt n’était pas belle. Elle avait un éclat, un regard, une voix incomparables, et un appétit de conquête digne de Bonaparte. A sa manière, celle qu'on appela La Divine s'est conquis un empire... Il n’est pas de superlatifs qui ne lui aient été accordés – dont «La Divine», bien avant Garbo. Elle a mis l’Amérique du Nord et du Sud, la Russie, l’Europe à ses pieds. Elle est morte debout, sur sa jambe de bois, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, après avoir consommé bien des amants et même des maris avec un appétit qui l’accompagna jusqu’au bout. Car rien de plus mouvementé, de plus passionné, de plus gai et de plus fou que cette vie-là.
Elle ne supportait pas qu'on tienne la plume à sa place. Parvenue au faîte de sa carrière (1907), elle a tenu à rédiger - et à rédiger seule - ses Mémoires d'actrice... et d'inspiratrice de toute une époque. Sarah se révèle à la fois, une personnalité incandescente et un rare tempérament d'écrivain : en un temps où le style " fleuri " était de rigueur, elle pratique une écriture nue, incisive ; et surtout elle affirme un caractère épatant, d'une liberté inimaginable pour l'époque.Une promenade dans les coulisses de la Belle Époque, et une formidable leçon de vie.« Elle parlait net. Écrivait dru. Pensait clair. Vécut libre. C'est ce qui est là. Toujours. » - Mathilde de la Bardonnie, Libération.
http://lecture-spectacle.blogspot.fr/2012/09/sarah-bernhardt-la-divine-memoires.html
Chiffre et devise de Sarah Bernhardt, surmontés du masquede la tragédie. Ils constituent les armes de l’actrice.
"Quand, même !"
« Soif ! Soif de cette liberté d'aimer et d'oser !
Jouant cette vie, ma vie, contre vents et marées !
Femme extraordinaire en mon temps, avant-gardiste,
Actrice de théâtre, cinéma et unijambiste ;
Aussi obstinée, déterminée, qu'excentrique !
Mon œuvre fut répertoire d'auteurs dramatiques,
Contemporains, enivrés de mes chants lyriques ;
Sous mon masque sonore de tragédie antique,
Nombreuses furent mes idylles, alimentant chroniques !
Défiant la société par mon indépendance,
Mon célibat, ma scandaleuse insouciance !
Flamboyante, fougueuse, si extravagante !
Collectionneuse d'hommes, muse et amante ;
Éprise de cette liberté qui a transformé
Mon existence en un théâtre mouvementé !
« Quand, même ! ». Là est bien ma devise favorite,
Qui reflète bien l'audace de ma vie, en mes scripts !
Au mépris de toutes conventions, si mon langage
Dérape en grossièretés, n'y voyez que voyages,
En errances forcées ! Sur la scène théâtrale,
Ai endossé bien des rôles, victoires magistrales !
Aux costumes légendaires, rôles si masculins,
Si féminins, en mon port royal, souverain !
Un public séduit par une diction emphatique ;
Des artistes, façonnèrent mon corps athlétique,
En de nombreux hommages, d'œuvres exposées.
Victor Hugo fut conquis par mon style vocal,
Caractéristique « voix d'or », fût éloge verbale !
« Reine de l'attitude et princesse du geste »
Selon Edmond Rostand et que ma gloire atteste !
« Quand, même ! », par ma volonté, amour de l'Art,
Mon étoile sur le « Hollywood Walk of Fame » ! Star !
Artiste française reconnue, esprit créatif,
Ma silhouette, mon style, inspire arts décoratifs ;
Je n'hésite pas à mettre en scène, par la « réclame »
Chaque minute de ma vie, en des affiches qu'on acclame !
Égérie, muse d’Alfons Mucha, de l'Art Nouveau,
Je suis allée jusqu'au bout de mes idéaux !
« Quand, même ! », braver tout regard de réprobation !
Une des plus folles, une des plus baroques exceptions !
Être étrange, aux goûts morbides en son cercueil,
Gloire et scandales, ont franchi ainsi tous les seuils,
Mais « Quand, même ! », vivre ! Sans rien regretter,
De toutes mes actions menées, femme émancipée !
Divine, je suis ! La scène fut ma vie !
Morte, demeure en ce siècle :
« La voix d'or »
Qu'on aime encore !
La grande tragédienne !
La grande comédienne !
Inoubliable Sarah Bernhard !
« Quand, même ! »
CorpsRimes
Sarah Bernhardt a posé dans l’un des costumes créés par Mucha
pour la pièce « La Princesse lointaine » d’Edmond RostandRose Pivoine "Sarah Bernhardt"
Tags : sarah, bernhardt, fut, vie, bien
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Commentaires
Chère Corinne
Heureux de vous retrouver chez vous.
Un grand merci pour vos fidèles passages et commentaires sur mon blog.
Je regrette vivement de n'avoir pas pu assurer la juste réciprocité que vous méritiez et m'en excuse sincèrement.
Je constate que votre créativité a été abondante et variée ces derniers mois pour notre plus grand plaisir et notre culture.
J'ai particulièrement apprécié vos écrits sur le mur de Berlin et sur la folie des hommes, désespérante.L'on peut vraiment s'interroger sur le point de savoir si elle mérite que le Rédempteur s'y intéresse !!!
Amen et amitiés
Renaud
14corinne56Mardi 24 Octobre 2017 à 11:00Bonjour Corinne,
Quel bel hommage rendu à cette femme talentueuse qui savait vivre totalement ses rôles. Ton article est formidable et il m'a beaucoup appris. Une grande dame que tu nous décris de façon spectaculaire. C'est un réel bonheur de te lire "tout de même". Son indépendance jusqu'à l'âme l'a rendue populaire. Cette artiste opiniâtre et mutine est étonnante, tu ne trouves pas avec sa soif d'exister. Je t'embrasse bien fort ma rose.
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Jeudi 26 Octobre 2017 à 18:21
Très heureuse de te voir sous mon écrit, Corinne : "Tout de même" !
La soif de vivre, malgré les obstacles, garder toujours son optimisme envers et contre tout. Cela demande, force et courage devant la vie mon amie. Tu en es pourvue, dotée d'une clairvoyance et d'une lumière bienveillante. Je te remercie Corinne, prends soin de toi, il fait gris dans ma région :) mais le soleil brille en recevant ton cadeau d'amitié, qu'est ta présence. Bonne fin de journée, gros bisous, mon amie,
Mon orchidée et ma rose,
CorpsRimes,
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Comme je comprends que la divine Sarah, incarnation de la beauté et de la créativité féminines t'ait inspiré un si joli poème ! Elle est une muse magnifique, célébrée par d'immenses artistes et elle demeure proche de nous et de nos sensibilités avec son talent inégalé, sa capacité à habiter des rôles d'une manière qui lui était si propre... Tes mots lui rendent un superbe hommage, ils sont élégants, romantiques, poignants, talentueux et c'est un vrai bonheur de te retrouver en ce jardin de la toile où les parfums précieux exultent.
Les mots, les tableaux, les illustrations... tout cela est vecteur de rêves. C'est un éternel féminin que tu nous proposes et je t'en remercie, mon amie !
Merci encore...
J'espère que tu vas bien, je t'embrasse bien affectueusement, que ta soirée soit douce et belle...
Cendrine
Superbe hommage, encore une fois parfaitement mis en contexte avec des explications passionnantes. Une femme intransigeante, indépendante et combative sans doute aussi un peu diva sur les bords... mais on pardonne tout au génie.
Merci pour cette belle évocation, riche et poétique. Votre blog est un jardin où l'on prend plaisir à se perdre.
Bien Sincèrement,
Aubry
bonjour Corinne
un poètique coucou en passant par ici découvrir ton nouvel article , poétiques bises et A+ du troubadour Emmanuel
La Divine et la belle Sarah, une femme très indépendante pour son époque.
Je suis allée à Belle Ile voir ce lieu imprégné d'elle, elle avait le don d'envoûter les hommes. (sourire)
Plein de bisous doux comme des pétales de roses
Une actrice comme il n'en existe plus de notre temps...
Une dame que j'aurais bien aimé connaitre ...
Très joli poème , très expressif...
J'espère que tout va pour le mieux Corinne
Bon et doux weekend
Bisous
timilo
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Nul mieux que toi pour parler de la divine
C'est parfait, c'est lyrique, c'est unique
Du grand art pour l'art tu es toi aussi divine
Pour exprimer une valeur à ton esprit empirique
Le talent ne se partage pas le tien pour Sarah Bernardt
Prend des tonalités de poétique qui touchent le regard
Celui que tu as apposé mérite tous les égards
Quand deux grandes âmes devant nous tissent une toile
Notre esprit conquis s'envolent vers les étoiles
Merci de ce partage chère corine
bien affectueusement à toi
VL:Claude
Bonsoir mon ami Claude,
Merci infiniment pour tes vers si divins preux chevalier, qui honore mon article.
Merci de ta présence, qui en amitié, inonde de joie, mon coeur et mon âme.
Il y a des mots qui traversent par la parole prononcée, bien des frontières entre ciel et terre. Les tiens s'envolent très haut, vers cet unique endroit où je te rejoins, les étoiles, où en la Rose Sacrée, le divin et la divine, trouve écho en leur quête.
Prends bien soin de toi Claude, je t'embrasse affectueusement.
Merci de ta chaleureuse présence en mon sanctuaire poétique.
Ma rose à un noble chevalier.
CorpsRimes, (Corinne)