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Calmes rivages
William Dyce, "Omnia Vanitas", 1848
Collection RA: Art
Dans ce tableau, "Omnia Vanitas" (c’est-à-dire «Tout est vanité»), Dyce montrait son intérêt pour l’art historique et religieux tout en faisant allusion à une occupation très victorienne, la «femme déchue», représentée ici sous les traits du Marie Madeleine repentante. Dyce était un ami proche du grand homme politique libéral et futur Premier ministre, William Ewart Gladstone, qui avait lancé une campagne visant à «racheter» les prostituées à peu près à la même époque.
Inspirée de la peinture du début de la Renaissance et du travail de l'école nazaréenne allemande du XIXe siècle, la composition de Dyce est classiquement arrangée, la forme de la figure formant un triangle sur un fond épuré. Il utilise une palette de tons limitée mais avec des couleurs claires et froides.
Sur les pierres du passé, sont gravés
Les souvenirs de nos flots oubliés,
Amour sacrifié et qui se fissure
A la mémoire du temps en scissures...
Sur nos saisons du cœur, nos émotions,
Nouvelle naissance en éclosion !
Sur nos tempêtes et nos défaites,
Les calmes rivages font place nette !
Sur les ombrages et leurs tristesses,
Les remous d’une infinie tendresse,
Et nos murmures, semés dans le vent,
Sont des échos dans le soleil levant.
Sur nos doutes, nos peurs, nos silences,
Les vagues de l’âme en cadence,
Se jettent sur le sable de la vie,
Laissent leurs traces ancrées à l’infini…
Sur notre passé si solidement
Enraciné, demeurent, profondément
Murés, nos cris et tous nos hurlements,
Pour se relever face à la vie, dignement !
Sur un visage qui s'était obscurci,
Par des pensées funestes et meurtries,
Est né ce visage à jamais serein,
Défiant toutes les brumes des matins !
Sur un cœur blessé, un souffle s’est posé.
Dans ces yeux sans vie qui étaient fermés,
Un rayon de lumière s’est infiltré,
Chassant les ténèbres ! Ô éclats dorés !
Reflets d’une âme à jamais délivrée,
Sur les naufrages d’une vie enlisée.
Victoire sur nos voyages, leurs abordages !
Apaisement sur nos calmes rivages !
« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux
Rivages, dans la nuit éternelle, emportés sans retour, ne pourrions-nous jamais sur l’océan des âges jeter l’ancre
Un seul jour ? »
(Alphonse de Lamartine)
Femme devant le coucher de soleil (en allemand : Frau vor untergehender Sonne ) est un tableau du peintre allemand Caspar David Friedrich, réalisé vers 1818. Il est exposé au musée Folkwang d'Essen1.
Une femme vue de dos, les bras ouverts, regardant ce paysage et lui faisant face. Là encore, au milieu de l’image, un personnage aux lignes verticales, contrastant avec l’horizontalité du paysage vallonné. Une silhouette sombre au premier plan et le paysage au second. Mais ici paysage aux lignes douces et couleurs aussi atténuées par le moment de la journée. Ces couleurs chaudes apportent au tableau une touche de grâce. Une femme en contemplation devant ce paysage : geste d’ouverture et d’accueil, image d’une nature apaisée et tranquille, malgré l’impression de distance et d’immensité.
(source wikipédia).
CorpsRimes
Tags : rivages, calmes, paysage, d’une, dyce, naufrages, amour
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Commentaires
a quand un autre beau texte
en attendant j'ai passé un beau moment dans tes vers
besos
rilk
23Betty...HarmonyMardi 5 Novembre 2019 à 18:36Bonsoir Corinne
Tout d'abord un grand merci pour le commentaire déposé sur mon poème "le nuage" toujours personnalisé, plein d'empathie et riche d'informations culturelles ou humaines.
Je n'ai pas eu le temps d'y répondre et vous prie de bien vouloir m'excuser.
J'aime beaucoup votre écrit sur et sous le tableau "Omnia Vanitas"
Je trouve que l'anaphore "sur" lui donne une force et crée un lien agréable et puissant entre tous les quatrains qui évoquent des sentiments différents mais qui, grâce à elle, forment un tout solidaire et cohérent sans parler des mots si jolis et si bien choisis.
J'ai un faible particulier pour les couplets 3 et 5 dans lesquels vos sentiments et ressentis semblent bien ancrés.
Quant aux vers de Lamartine ce sont les premiers de son immense poème 'Le Lac" que je connais par cœur.et dont les derniers:
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !Sont un véritable hymne à l'Amour de la Nature et de l'Être aimé par le souvenir
Merci, Corinne, de nous avoir, une fois de plus, instruits et régalés.
Avec mon amitié
Renaud
Bonjour CorpsRimes, merci pour ce beau poème d'une nostalgie apaisée. J'aime bien la facture classique de vos poèmes.
un poétique bonjour Corinne passant par ici découvrir tes nouveaux articles sympathique poème te souhaitant un bon w end . A+ du troubadour Emmanuel17Betty...Mardi 1er Octobre 2019 à 08:56Bravo pour tes écrits bien mis en valeur par les images et la musique
Bisous et douce soirée
toujours de beau poèmes ...
tu devrais écouter the song of siren
des mortal coil ton blog me fait penser à cela et au groupe Dead can dance
besos
tilk
14AubryMercredi 25 Septembre 2019 à 20:39Encore une fois une belle alliance entre la musique, la peinture et les vers. Métaphore très évocatrice que celle de rivages qui effacent les traces, nos traces, nous rappelant l'éphémère de nos existences mais aussi l'éternel recommencement et le possible renouveau.
Fidèlement,
Aubry
De la mélancolie sur fond de lumière pour espérer alors que la nostalgie étend sa chape de plomb.. très beau texte comme toujours..
12timiloMercredi 25 Septembre 2019 à 06:41Un bien joli poème que tu as remis en lumière, j'ai aimé la vidéo mais surtout j'ai relu deux commentaires de Line,un petit pincement au cœur, comme le temps passe vite..
J'espère Corinne que tu as passé de bonnes vacances et que cette rentrée se présente sous les meilleurs auspices .
Douce journée
Bisous
timilo
11verismo-lagardereMardi 24 Septembre 2019 à 22:06le romantisme de l'étrange
dans son océan rien ne change
je me suis baladé dans tes vagues de musique
un instant oublié les souffrances encycliques
chez toi il est toujours la réflexion de la vie
c'est un bonheur et un bienfait infini
grâce a toi je me suis senti un peu mieux
dans cette réflexion venue des cieux
merci chère fée de lorraine
je t'embrasse affectueusement
VL/Claude
Cela ne m’étonne pas que ce poème de Lamartine te plaise, il a un grand trait de ta personnalité, l’envolé de l’âme, le rêve, le dépassement de soie… Je pense que c’est bien dans notre personnalité d’écrire de cette façon, et cela n’est pas compris de tous ! Bonne soirée Corinne, à bientôt, bises amicales
Lucye
je viens sur les calmes rivages de ta fidélité
et pour moi c'est une immense qualité
ce poème est beaucoup pour toi mais pour les âmes sensibles il est empreint de ta personnalité
gros bisous ma romantique
bonsoir Corinne,
je me sens bercée par les flots, et la beauté des rivages sous un soleil couchant, je rêve, et te remercie pur ce poème écrit avec toute ta subtilité et ta sensibilité.
je vais à l'aqua-gym ce soir, je penserai à ton écrit et m'imaginerai au bord de l'atlantique ou ailleurs où le soleil caressera ma peau.
belle soirée chère Corinne et encore mille mercis pour ces instants de douceur
gros bisous
MAmoune
c'est sur tes rivages que je viens me reposer un peu
magnifique poème très très mélancolique comme ce temps changeant
tu sais la vidéo c'est mon monde , dès que je peux j'y plonge
un monde enchanté qui m'a tout pris et tout donné ,je l'adore et ne pourrais pas vivre sans la mer à mes cotés.
gros bisous ma romantique et merci pour toute la beauté dont ton blog est le reflet
Bonjour Corinne,
je me suis laissée bercer par cette vidéo, dans les profondeurs de l'océan il y a aussi la vie, c'est comme un lieu de renaissance, un lavement intense et sacré de toute salissures et blessures reçues sur la terre, oui pour moi c'est cela les fonds marins, des abysses de réflexions, c'est se laisser transporter par les vagues et se laisser ramener le moment venu à la lumière de la vie, se réveiller après les ténèbres...
Ce poème me parle énormément, j'aime l'eau, son contact et j'aime regarder évoluer les poissons dans cet univers fantastique ( J'ai deux aquariums et je passe beaucoup de temps devant à regarder ce petit monde, c'est reposant, relaxant..)
Belle journée, bien fraîche chez moi, semaine pluvieuse...Amitiés...écéa.
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Je relis avec plaisir ce poème vraiment très beau.