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    "Amour au milieu des ruines"

    Sir Edward Burne-Jones (1894)

    Peintre britannique, préraphaélite.

     

     

     

     

    Le coeur des Hommes est une éternelle demeure,

    Où s'échappent, tantôt des rires ou tristes pleurs...

    Au jardin de leurs passions, poussent fleurs et ronces,

    Aux sols cultivés, arides, les racines s'y enfoncent...



    Le cœur des Hommes est éternel navire qui tangue,

    Au gré des flots, des blessures, venin de leur langue ;

    Tantôt flots de fumée, de sangs ! Flots de lumière !

    Qui brûlent ! Gèlent, cœur de chair en cœur de pierre...



    Le cœur des Hommes est souvent une ruine, où gît

    Brisée, la roche porphyre ; où crimes et folies,

    Règnent au cœur de leurs immondes désastres,

    Dans leur nuit sans aurore et leur ciel sans astre...



    Certains cependant jadis, flamboyaient de feu !

    Car l'Amour y était souverain, bon et pieux ;

    Sous l'assaut de leurs vils désirs et vanités,

    Ont creusé leurs tombeaux, errent dans l'obscurité...

     

    Bénis, le cœur de l'homme qui des ruines d'un temple,

    Se relève ! Où l'âme du haut des remparts, contemple,

    Sa propre vallée fertile, loin des horribles jours ;

    Où L’amour est un soleil, loin des cieux vautours...



    Le cœur des Hommes peut renaître des cendres,

    Pour l'Amour d'un cœur, aussi doux et tendre,

    Que le lys et la rose, au jardin de lumière,

    Qui parfume leur cœur au sein de leur chaumière...

     

    CorpsRimes

    Amour au milieu des ruines00054472

     

     



     

    VanEyck_couronne_lys1.jpg (83717 octets)

    Van Eyck, polyptique de "l'Agneau mystique",

    cathédrale Saint Bavon à Gand, Belgique, 1432.







     

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