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ILOTS INTEMPORELS
Photographie de Thomas JORION
« Arazzo 2012 »
Les œuvres du photographe Thomas Jorion proposent une plongée aux cœurs "d’îlots intemporels".
Son geste photographique explore les rapports avec l’environnement construit en privilégiant des espaces délaissés qu’il nous incite à observer en induisant une réflexion sur la matérialité et la temporalité.
Palais , villas, lieux de plaisir et d’oubli, casino, château, hôtel … Vastes envolées de lumière, faveur d’une jalousie ouverte sur le jour d’un autre hier. L’artiste débusque la fin des fastes en pérégrinations voluptueuses et voyeuristes au cœur des édifications de la vanité.Source (http://www.artsper.com/artwork?artworkId=1524&aid=331)
STEFAN GESELL PHOTOGRAPHY – PHOTO MANIPULATION
Image du groupe musical « Alcest » 2012
Sur mes chemins de traverse, leurs murs de poussières,
Soufflent vents et pluies à l’usure friable des matières…
Mon âme erre aux confins d’un monde en désertion,
Rencontre des objets, chairs anciennes à l’abandon,
Livrées au temps des solitudes en altération…
Dans des lieux de mémoires oubliées, hésitations
D’une nature humaine qui façonne et laisse s’engouffrer,
Les émotions, sentiments, empreintes marquées
Des présences passées, d’espaces de vies en pigments
Lustrés, aux pans entiers de bâtis et fragments,
Où l’air soulève les poussières fidèles et compressées
En leurs antres, en tourbillons d’âmes ressuscitées …
Où vas-tu mon esprit quand tu vagabondes aux arcanes
Des voûtes intérieures, de leurs puits, leurs vannes ?
Où l‘Amour s‘épanche, aux sources souterraines,
S’élève vers des chœurs de lumière, nature urbaine !
Dans les forêts et friches exposées à mon regard,
A travers les couloirs du temps et de leurs mares
En miroir, passagère intemporelle, j’invente
Des clichés imaginaires, où voix se lamentent,
Et rires se confondent, imprègnent l'âme, le corps,
D’extases, d‘une matière qui se révolte aux dehors
De son immobilité, dans un réalisme étouffant ;
Car elle est mourante et vivante en même temps…
J’ouvre mes yeux pour y laisser entrer l’invu,
D’un monde où tout est à voir, à penser ! Échue
Sur ses rivages, entre ciel et terre, mes liens
Terrestres, spirituels, ne font alors plus qu’UN,
Entre fissures et débris, suintent les coulures
Du passage du temps, sur leurs douleurs, gerçures...
L’Amour reprend ses droits au cœur de la nature,
De ses doux rayons, réchauffe ainsi cette mixture
Poussiéreuse qui s’inscrit en ma chair et mon sang,
Délivre ainsi toute incertitude et tourments !
La vie est au cœur de l’invisible ! Et l’Amour,
En est son pilier, la pierre taillée pour toujours...
Que la poussière du temps, régénère en mes fibres
Humaines, l’écho des prières que mon âme délivre,
Aux portes et fenêtres, des champs d’éternité…
CorpsRimes
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