•  Katerine Jenkins - Abigail's song (Silence is all you know)

    Le seigneur du temps

     

    "PARTOUT ON S'EMMÈNE SOI-MÊME. ALORS PARTIR

     SANS VOULOIR UN AILLEURS. PARTIR POUR SE TROUVER.

    DANS LE SILENCE, DANS L'ESPACE.

    JUSTE AU DESSUS DU TEMPS, JUSTE AU-DELÀ DES PEINES.

    PARTIR SANS OUBLIER. POUR REGARDER PLUS HAUT,

    FAIRE SEMBLANT DE SE LAISSER ALLER AU VENT.

    POUR INVENTER LE SENS DU FIL QUI NOUS ATTACHE."

     

    Philippe Delerm
    (Fragiles)

     

    Fantôme, Halloween, Femme, Femmes, Beauté, Jeune 

     

    Je ne connais ni le jour, ni le temps qui passe, 

    Jeunesse s'est enfuie, forgeant une carapace ; 

    Tel un marteau, martelant son enclume, enfonce

    Ses clous, aux  profonds rivages des jours passés ; 

    Je ne connais que les murs de pierres et de ronces,

     

    Edifiés sur le Temple d'un corps décimé. 

    Le seigneur du temps, joue sur l'échiquier céleste,

    L'unique partie d'une vie, qu'il soupèse d'étoiles, 

    De rêves, d'échecs, de désirs brisés ou funestes ;

    De son regard immortel, soulève bien des voiles...

     

    Je ne connais ni le jour, ni le temps qui passe,

     

    J'ai bâti mon Temple qui s'ouvre comme un livre, 

    J'en suis l'unique architecte ; ses assises 

    En sont ma science et l'abondance d'amour, 

    Dont un seul verbe, en son océan, ses rives concises

    Est la clé qui ouvre la porte, d'éternels retours !

     

    Je ne suis que ce silence, ce silence où j'existe,

     

    Ce silence, où nos âmes communient, indéfectibles !

    Le seigneur du temps ne peut emprisonner, ce chant, 

    Cette musique, qui résonne à sa montre et cadran !

    Souvenirs enfuis au fond des abysses de ma mémoire,

    Sur l'autel de notre amour, dont les piliers sont notre histoire ;

     

    Les ailes de mon âme, ivrent au vent, s'envolent,

    Vers des horizons, loin de ce corps que j'abandonne,

    Fait d'argile et de cette poussière du temps ;

    Je ne suis que ce silence, où je te rejoins pour longtemps...

     

    Je ne suis ni le jour, ni le temps qui passe,

     

    Le fil de notre amour ne peut se rompre,

    Car ta lumière luit, au-delà des pénombres ;

    Et le seigneur du temps, sur les feuillets fertiles

    De mon arbre de vie, irrigue de sève, terres infertiles....

     

    Ton amour n'est que silence....

    Douce musique en résonance....

    En battements, secondes, minutes

    En d'éternelles heures...

     

     

    CorpsRimes

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