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Sur les rivages des océans noyés d’amertume,
J’y ai construit un édifice sans bitume,
Avec pour seul ornement, toute la détresse,
La misère, le chagrin qu’une peine agresse…
Sur toute la colère de ce monde en folie,
Je bâtirai des cathédrales dressées vers la Vie,
Des vols d’oiseaux, blanc de pureté, belles colombes,
Sèmeront la paix dans les cœurs froids et leurs tombes...
Telle la déesse de la mer, de la consolation,
J’enlacerai l’univers, éloignerai les tentations !
Je ferai naître par-delà l’invisible, sous la voûte
Des messages d’amour, baigner toutes vos routes…
Je serai celle qui brisera vos chaînes, vos liens
De ces terribles tourments qui vous étreints,
Parmi les vagues, les flots de vos murmures,
Je vous offrirai cet amour, unique qui perdure…
Et, telle la déesse Pandore, je garderai dans un coffre
Tous les maux de l’humanité qui souffre encore
De crimes, que sont l’avidité, la folie, la tromperie !
Seule, l’espérance pourra un jour faire aimer la vie…
Sur toutes les larmes laissées sur mon cœur,
J’apaiserai de mes mains toutes vos peurs,
J’implorerai le Divin tapi dans chaque humain
Pour faire surgir de vos âmes les fleurs de demain…
Voici, cet autel de la délivrance, jeté en amour
Sur les récifs de la vérité, qui sommeille toujours,
Au cœur de ma destinée, laissez les souffrances
Bercer mes nuits pour de nouvelles renaissances…
Pour un seul jour, une seule nuit de paix,
Faire naître des fleurs par delà l’ivraie…
Les cueillir sur les lointains rivages d’amour,
Les déposer en vos cœurs pour unique atour…
CorpsRimes
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